Pas de surprise dans les œufs de Pâques : l’austérité reste dans nos facs et elle est encore plus violente !

Publié le 22 Avril 2014

Pas de surprise dans les œufs de Pâques : l’austérité reste dans nos facs et elle est encore plus violente !

Alors que les universités ont fermé leurs portes pour les vacances et que les étudiants sont rentrés chez eux, il n’y aura aucune surprise pour ces derniers dans les œufs de Pâques. L’austérité règne majestueusement dans notre pays et dans nos universités. Elle sera la cause principale de l’échec aux examens qui approchent, car si des centaines d’étudiants n’y arriveront pas préparés, cela sera à cause des coupes budgétaires qui ont appauvri la qualité pédagogique des enseignements et qui ont diminué les instruments au service de la réussite pour tous. Des milliers d’heures de TD et TP supprimées, des semaines de révision supprimées, des horaires d’ouverture des bibliothèques et des secrétariats amputés, des postes d’enseignants gelés, etc. Ce sont les premières victoires de la bête immonde néolibérale sur nos universités.

Mais aucun miracle de Pâques n’est prévu pour 2014 et des solutions pour la crise budgétaire des universités sont loin d’arriver. Et cela bien que plus de 10 500 universitaires aient demandé un changement de cap dans la politique universitaire grâce à la pétition lancée le 2 avril réclamant la nécessité d'un service public d'enseignement supérieur gratuit, financé par l’État et accessible à tous (https://www.change.org/fr/p%C3%A9titions/tribune-le-changement-%C3%A0-l-universit%C3%A9-et-dans-la-recherche-c-est-maintenant). Le gouvernement a répondu quelques jours après avec l’annonce de la suppression des APL pour les étudiants non boursiers : le recul (provisoire) du gouvernement n’a été possible que grâce à la mobilisation immédiate des étudiants, mais nous ne sommes pas naïfs et nous resterons vigilants face à ce nouveau gouvernement qui s’annonce depuis longtemps comme l’ennemi des étudiants populaires.

Concernant l’Université de Strasbourg nous ajoutons qu’aucun miracle de Pâques n’est prévu pour tous les étudiants qui ne pourront pas bénéficier des rattrapages pour cette année universitaire : le recours aux rattrapages reconnu par l’Arrêté Licence de 2011 mais qui avait été supprimée de façon illégale par la direction de l’UdS. Condamnée par le Tribunal Administratif de Strasbourg en janvier 2014, l’Université devra remettre en place les rattrapages dès l’année universitaire 2014/2015. Mais pour les étudiants qui en ont besoin cette année ? Aucune mesure n’a été prise, même pas quelques mesures d’urgence symboliques : qu’ils crèvent ces étudiants qui ont besoin des rattrapages !

Nous annonçons dès maintenant que sur cette question nous sommes prêts à nous battre. À la rentrée nous veillerons à la remise en place des rattrapages conformément à la loi : des rattrapages pour chaque matière de chaque UE ! Nous ne concéderons pas un seul pouce de terrain à la direction frauduleuse de l’UdS qui fait des économies sur le dos de la réussite estudiantine et nous n’oublierons pas cette injustice. La direction devra répondre de ses responsabilités face aux étudiants dont elle a provoqué l’échec de façon illégale !

L’affaire des rattrapages est la pointe de l’iceberg de la politique menée par une direction universitaire qui a de moins en moins de légitimité à occuper ses fonctions. Une direction qui au lieu d’utiliser son temps pour réfléchir à une bonne remise en place des rattrapages préfère perdre son temps à envisager un chimérique « campus européen » rassemblant des filières d’excellence pour des étudiants bilingues : des campus qui en gros seront réservés aux 12 étudiants qui siégeaient à la table ronde avec François Hollande lors de sa visite à Strasbourg le 30 janvier passé.


Et tandis que l’UdS imagine des universités ultra élitistes, ses bâtiments tombent en ruine et nos conditions d’étude se détériorent. Mais dans tout cela, il y a une bonne nouvelle pour la direction : avec le beau temps du printemps qui arrive, au moins les étudiants ne s’apercevront pas que les universités n’ont même pas d’argent pour rallumer les chauffages. Mais l’hiver approche !

 

 

L'Union des étudiants communistes de Strasbourg

Publié dans #Université

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