Après l'émotion, quelles solutions ?

Publié le 27 Janvier 2015

Après l'émotion, quelles solutions ?

Le 7 janvier, deux actes effroyables ont été commis. Des criminels ont exécuté des journalistes, des individus en raison de leur religion. Ces terroristes ont commis ces actes au nom d’une religion, insultant les croyants musulmans. Ils ont commis des actes ignobles en tuant ceux qui n’étaient pas comme eux : ces actes sont clairement des actes d’extrême droite. Nous les condamnons sans réserve. 4 millions de personnes ont défilé, lors des plus grandes manifestations depuis 50 ans.

Après l’émotion, après l’indignation, quelles solutions ?

Les tentatives de récupération ont été très nombreuses après le drame survenu mercredi 7 janvier 2015 à Paris. François Hollande a tenté de se poser en garant de l’unité nationale, au mépris d’une réalité que connaissent les Françaises et Français jours après jour : l’aggravation des inégalités, le chômage, l’absence de perspectives d’avenir, etc.
La seule réponse apportée à ce drame par le premier ministre, Manuel Valls, a été le déploiement des forces de l’ordre et de l’armée sur tout le territoire. Une réponse sécuritaire et plus de répression, alors que ces solutions n’en finissent plus de montrer leur inefficacité.
À droite et à l’extrême droite, on réclame un « Patriot Act » à la française (du nom de la loi antiterroriste votée aux États-Unis suite aux événements du 11 septembre 2001), des mesures de fichages, la déchéance de la nationalité française ou le retour de la peine de mort, le tout sur fond d’amalgames et de stigmatisation des Français de confession musulmane.


Derrière le fanatisme se cache le fatalisme !

Nous aurions aimé entendre le gouvernement parler des jeunes laissés sur le bord de la route, déscolarisés, au chômage et sans perspectives d’avenir et de réussite. De quelle réussite parlons-nous ? De celle qui nous permet de se former correctement, afin de trouver un emploi dans des conditions dignes et bien rémunéré, un logement, bref, un cadre dans lequel tout le monde peut évoluer en fonction de ses aspirations et s’émanciper !
Tous ces jeunes ne tombent pas dans le piège du fanatisme, du terrorisme, mais la pauvreté et le déclassement social sont un terreau fertile à l’embrigadement !
Alors que Manuels Valls reconnaît l’existence de ce qu’il appelle un « apartheid territorial, social », nous l’invitons à aller jusqu’au bout de son analyse et à cesser la destruction de notre modèle social.

Investissons dans la formation, dans l’éducation, pour les jeunes et pour tous les travailleurs ! Il faut que l’État se réengage dans l’économie française : logement, industrie, services publics, transports, etc. Le marché a montré son inefficacité pour répondre aux besoins en la matière. Des millions d’emplois ont été détruits par le capitalisme et ses valets qui ont imposés le libéralisme et l’austérité. Pendant que nous nous serrons la ceinture, le patrimoine des 500 plus grandes fortunes de France a augmenté de 25% de 2012 à 2013 ! D’ici 2016, les 85 plus riches du monde posséderont autant que les 3,5 milliards les plus pauvres !
Il n’est pas question de faire preuve de laxisme vis-à-vis du terrorisme, mais il faut trouver des solutions pour tous avant de s’attaquer aux dérives de quelques-uns. Éliminons le terreau fertile aux extrémismes plutôt que de toucher à nos libertés individuelles !

 

Le Mouvement des jeunes communistes du Bas-Rhin

Rédigé par Union des étudiants communistes de Strasbourg

Publié dans #Antiracisme

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