9 mars : aujourd’hui dans la rue, demain on continue !
Publié le 9 Mars 2016
Ce mercredi 9 mars a marqué le début d’une lutte qui sera de longue durée. À Strasbourg comme ailleurs en France, la jeunesse et les travailleurs ont declenché la mobilisation contre la loi El Khomri (loi Travail). L’objectif est clair : imposer le retrait total de cette loi.
A Strasbourg, après deux semaines d’agitation dans les lycées et à l’université, une Assemblée Générale (10h au Patio) a rassemblé près de 200 participants entre lycéens, étudiants et personnels de l’éducation. Pendant l’AG, nous nous sommes exprimés à grande majorité pour une mobilisation d’ampleur qui revendique le retrait pur et simple de la loi El Khomri et pour le soutien à toutes les grèves en opposition à cette loi. Nous avons aussi posé des revendications qui ne se contentent pas seulement de défendre les droits actuels mais qui vont également à l’offensive par des propositions. La bataille pour un salaire étudiant a été notamment approuvée à majorité par l’AG. Cette dernière a décidé également de nouvelles journées d’actions :
- une nouvelle AG de mobilisation se tiendra le mardi 15 mars (12h au Patio)
- l’adhésion à la journée d’action du jeudi 17 mars lancée par la CGT
Un cortège spontané d’étudiants et lycéens s’est rendu ensuite vers Place Kléber, pour rejoindre les organisations syndicales mobilisées à nos côtés et un nombre impressionnant de jeunes qui se sont réappropriés la rue afin d’entamer la première étape de la lutte. Entre 6.000 et 7.000 personnes ont manifesté à Strasbourg avec les slogans de « grève générale » et « retrait de la loi Travail ».
À la fin de la manifestation, suivant la volonté des participants à continuer la mobilisation et à ne pas rentrer chez eux avec un sentiment d’incomplétude, un appel a été lancé pour la tenue d’une Assemblée Générale inter-pro au Palais Universitaire. Le cortège a alors continué de manière spontanée jusqu’à rue de la Mésange, où une répression sévère s’est abattue sur les manifestants et trois de nos camarades ont subi des blessures. Le jeu du chat et de la souri s’est mis en place rapidement, la police voulant encercler les manifestants pour procéder à des controles d’identité et des arrestations. Un militant de l’UEC Strasbourg a été personnellement ciblé par les forces de police (« Toi on te connaît », on les a entendu dire), et c’est seulement après l’intervention du service d’ordre de la CGT que les manifestants ont pu retourner à Place Kléber sans subir d’autres violences. [Pour le compte-rendu des affrontements : http://la-feuille-de-chou.fr/archives/86149] Cependant, l’appareil répressif a rejoint son objectif : empêcher la jeunesse en lutte de pouvoir tenir un Assemblée Générale au Palais U et décider démocratiquement des perspectives immédiates du mouvement.
Nous ne nous ferons pas intimider, nous sommes plus que jamais motivés à faire reculer ce gouvernement anti-social. Le ras-le-bol des jeunes, des salariés, des précaires et des chômeurs était présent massivement aujourd’hui dans les rues de Strasbourg. Le mouvement social est de retour et nous serons toujours plus nombreux.
Nous appelons la jeunesse à s’organiser partout, dans leurs lycées, dans leurs filières, dans leurs entreprises, pour renforcer jour après jour l’opposition à cette enième loi du capital, empêcher son adoption par tous les moyens nécessaires et lancer de nouvelles batailles pour gagner des nouveaux droits.
Mouvement Jeunes Communistes Bas-Rhin et Union des Etudiants Communistes Strasbourg