Une rentrée de solidarité internationale avec le peuple Palestinien

Publié le 5 Septembre 2016

Une rentrée de solidarité internationale avec le peuple Palestinien

 

Un nouvel été sous le signe de l’oppression des palestiniens

 

Lors de la nuit du 19 au 20 juillet 2016, une loi a été votée à la Knesset, le Parlement israélien. Une loi interdisant tous citoyens, mais particulièrement les députés arabes, de soutenir la cause palestinienne. Cette loi vise à exclure du Parlement tous députés étant des partisans de la libération de la Palestine, en les empêchant d’agir en protégeant cette population de la cruauté et la barbarie du gouvernement Israélien.

Un mois après, la nuit du 21 au 22 août, l’armée israélienne a bombardée Gaza, et ce sont plus de 50 raids aériens que les habitants palestiniens ont subi. Cela a d’ailleurs permis de tester les nouveaux F-35 achetés par le gouvernement israélien aux Etats-unis, encore une fois complices des atrocités commises envers le peuple palestinien.  

Devons nous aussi rappeler que, en plus des lois répressives et des bombardements réguliers, chaque année le gouvernement Israélien a  arrêté, emprisonné et poursuivi entre 500 et 700 enfants palestiniens (11/­15 ans), seulement soupçonnés d'infraction générale dans les Territoires Occupés. Israël est le seul pays au monde à poursuivre automatiquement des enfants devant la justice militaire. Les arrestations sont au mieux suivies d'insultes et de crachats, au pire de coups et de blessures. Les enfants sont immobilisés par strangulation, reçoivent des menaces et sont interrogés sans leurs parents ou un avocat.

En 2015, Human Rights Watch à constaté que les forces de l'ordre israéliennes ont un recours excessif à la force, lors des arrestations et de la détention d'enfants palestiniens, qui, encore une fois, ne sont que soupçonnés d'avoir commis des « crimes ». Leurs accusations restent souvent infondés. Dans plusieurs cas les forces de l'ordre tirent sur des enfants laissant derrière eux un grand nombre de cadavres. Aucune aide que ce soit psychologique, financière ou autre n’est accordé aux familles des enfants mis à mort.

Lors de la rentrée scolaire de 2016, les soldats israéliens ont bloqué l'arrivée de livres scolaires prévus pour la jeunesse âgée de 7 à 17 ans, enclenchant ainsi une nouvelle étape vers un génocide culturel du peuple palestinien. De plus, l’Europe a financé la construction de bâtiments administratifs dans les Territoires Occupés. Ces mêmes bâtiments ont été détruits lors des bombardements commis par l’Etat israélien.

 

Pour le peuple Palestinien : agir ici et maintenant

La France et l’UE complices des crimes israeliens

Le conflit israélo-palestinien, de dimension apparemment régionale, a en fait une dimension mondiale : Israël est un allié économique et politique de premier plan des grandes puissances occidentales et, en premier lieu, des États-Unis d’Amérique mais aussi de l’Union européenne. Dimension mondiale encore avec le rôle de l’ONU : elle a édicté nombre de résolutions ordonnant à Israël de se conformer au droit international en mettant fin à cette politique d’un autre âge, la colonisation. Mais Israël se moque du droit international… et les États-Unis et l’Union européenne ne s’y intéressent pas davantage.

Tout comme une forte mobilisation internationale avait accéleré le processus de fin de l’Apartheid en Afrique du Sud, nous pouvons et devons agir ici et maintenant pour les droits du peuple palestinien. La France joue un role clé dans le soutien à la politique criminelle d’Israël, leurs relations relevant essentiellement de la « diplomatie économique ». En 2012, la France a accordé des autorisations d’exportations d’armes en direction d'Israël d’une valeur de plus de 200 millions d’euros. Le matériel vendu consiste en missiles, roquettes, aéronefs et matériel électronique. Alors qu’en 2014 des pays comme l’Espagne ou le Royaume-Uni ont décidé de suspendre totalement ou partiellement leurs ventes d’armes à Israël, la France n’a jamais remis en cause sa politique de soutien matériel à l’armement d'Israël. En mars 2016, nous avons pu apprendre par la sénatrice UDI Nathalie Goulet que les contribuables Français qui effectuent un don à l’armée israélienne bénéficient d’une réduction d’impôts de 60%. Non contente de sa passivité, la France est donc complice directe des bombardements et des massacres des palestiniens, car c’est bien avec les armes dont elle autorise l’exportation que ces tueries sont accomplies, ainsi que les contribuables français sont incités à financer l’armée d’occupation israélienne.

Sur le plan diplomatique classique, la France a depuis bien longtemps renoncé à etre un facteur de paix au Moyen-Orient. L’Assemblée nationale et le Sénat ont bien voté en décembre 2014 un projet de résolution non contraignant invitant la France a reconnaître l’Etat palestinien, mais ce texte est resté purement symbolique puisqu’aucune mesure concrète n'a été prise en ce sens ni au niveau du gouvernement français ni de la Mission permanente de la France à l’ONU. Récemment, en janvier 2016, l’ancien ministre des affaires étrangères Laurent Fabius avait annoncé la tenue d’une conférence internationale de relance du processus de paix israélo-palestinien à Paris, dans le but de mettre fin aux conflits et promettant de reconnaître enfin l’Etat palestinien en cas d’échec de cet énième processus. Mais à quelques jours de cette conférence, au mois de mai, le premier ministre Manuel Valls est revenu sur la promesse de reconnaissance de l’Etat palestinien, cédant aux pressions israéliennes et condamnant à l’échec la relance du processus de paix.

Non seulement la France refuse de reconnaître l’Etat palestinien, elle renforce aussi la répression et la criminalisation à l’encontre de ceux qui font vivre la solidarité internationale avec le peuple palestinien.

Premièrement, c’est le cas des interdictions de manifester tombées à Paris en 2014 alors que partout dans le monde avaient lieu des mobilisations contre le bombardement de Gaza (opération « Bordure protectrice, juillet-aout 2014). Lors de ces manifestations, la police française a défendu et couvert les militants de la LDJ (Ligue de Défense Juive) qui ont attaqué les pro-palestiniens près de la synagogue de rue de la Roquette à Paris. Côté justice, aucune enquête a été ouverte sur les violences perpetrées par la LDJ. De plus, alors que même dans des pays comme les Etats-Unis la LDJ est une organisation illégale, la France continue à reconnaître le droit d’exister à cette organisation raciste et fasciste.

Deuxièmement, c’est le cas des circulaires Alliot-Marie (2010) et Mercier (2012), qui criminalisent le mouvement Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS), campagne internationale lancée par des ONG palestiniennes en 2005. Le mouvement BDS appelle à exercer diverses pressions économiques, académiques, culturelles et politiques sur Israël afin d'aboutir à la fin de l'occupation et de la colonisation des terres arabes, au demantèlement du « Mur de la honte » en Cisjordanie, à la levée du blocus de Gaza, à l'égalité complète pour les citoyens arabo-palestiniens d’Israël, au respect du droit au retour des réfugiés palestiniens. Prenant à prétexte de vouloir combattre l’antisémitisme, les autorités françaises confondent volontairement antisémitisme et antisionisme pour poursuivre les militants de la paix au Proche-Orient et s’attirer les grâces d’Israël. Les deux circulaires, que le gouvernement PS n’a jamais pensé d’abroger, ordonnent aux parquets de poursuivre pénalement les personnes appelant au boycott des produits israéliens. C’est ce qui est arrivé en France à plusieurs reprises, notamment lors du « Procès BDS de Mulhouse ». En effet, le 20 octobre 2015, la Cour de cassation a confirmé la condamnation par la Cour d’appel de Colmar de 14 militants BDS, dont des membres du PCF Haut-Rhin, à 28.000 euros de dommages et intérets aux parties civiles et chacun à une amende de 1.000 euros avec sursis.

Plus largement, c’est l’Union européenne dans son ensemble qui encourage des relations politiques et économiques privilégiées avec Israël. Depuis 1959 les relations UE-Israël se sont progressivement intensifiées, aboutissant à nombre d’accords bilateraux sur la libéralisation du commerce des produits industriels et agricoles, la coopération scientifique, etc. Tout cela a crée les conditions pour qu’aujourd’hui l’Union européenne soit le premier partenaire commercial d'Israël : 33 % des exportations israéliennes vont vers l'UE et 40 % de ses importations viennent de cette dernière. Nombre de produits qu’Israël exporte aujourd’hui sont produits dans les Territoires Occupés, et jusqu’en 2010 l’UE appliquait à ces produits le tarif douanier préférentiel issu des accords de libre-échange avec Israël, traitant donc les produits venant des colonies comme tout autre produit venant de l’Etat israélien. C’est seulement grâce à un recours à la Cour de Justice de l’UE qu’en 2010 les Etats membres ont été contraints de réimposer les droits de douane sur les produits issus des colonies et à leur enlever tout traitement douanier préférenciel issu des accords précédents.

Nous nous devons pas tomber dans le piège des quelques resolutions européennes purement symboliques qui condamnent de temps en temps les bombardements et la répression en Palestine. Cela reste de la langue de bois. Tant que l’UE aide économiquement Israël et que ses Etats membres en soutiennent la politique et le développement militaire, aucun espoir pour le peuple palestinien viendra de l’Union européenne.

 

Faire vivre une solidarité internationale de résistance avec le peuple palestinien

Nous ne pouvons plus accepter le discours de « demain, l’Etat palestinien, toujours demain ». Demain sera trop tard, demain Israël aura totalement annexé les terres palestiniennes. Parce que nous sommes internationalistes, nous ne pouvons être libres tant que des peuples subissent la loi du plus fort dans le monde. Il est alors plus qu’urgent de renforcer la pratique de la solidarité internationale avec le peuple palestinien, pour en faire une résistance internationale dans notre lutte contre tous les impérialismes.

Tout d’abord, nous devons nous battre pour la fin d’un conflit qui dure depuis trop longtemps et qui concentre ce que l’impérialisme fait de pire (domination sur tous les plans du peuple palestinien par les israéliens, aidés par l’Europe et les USA). Ce combat pour une résolution du conflit doit se faire dans le respect de la souveraineté des Palestiniens.

Notre rôle est d’agir principalement en France, militer pour que la jeunesse de notre pays connaisse le mieux possible les tenants et les aboutissants du conflit, afin de rejoindre la lutte et de pouvoir gagner ensemble.

Notre lutte se résume ainsi :

  • contre les discours idéologiques qu’en France et dans le monde servent la logique de la domination israélienne
  • pour la reconnaissance de l’Etat palestinien
  • pour la libération de tous les prisonniers politiques palestiniens
  • pour la fin de la criminalisation des militants pour la paix au Proche-Orient et du mouvement BDS

 

1. La lutte idéologique pour la vérité sur le conflit israélo-palestinien

Nous devons combattre les amalgames idéologiques qui présentent le conflit israélo-palestinien comme un conflit relgieux, alors qu’il s’agit clairement d’une question politique. Le peuple palestinien est privé d’État et subit la colonisation d’un autre État. Cette injustice est politique et absolument pas religieuse. Le conflit israélo-palestinien, c’est celui d’une puissance occupante – qui ne se définit pas par la religion de ses habitants (tous les Israéliens ne sont pas juifs !) – et d’un peuple occupé – qui ne se définit pas davantage par la religion de ses habitants (tous les Palestiniens ne sont pas musulmans !). C’est celui de la troisième armée du monde et d’un peuple sans État donc sans armée. C’est celui d’une grande puissance économique et d’un peuple écrasé et pillé, occupé et humilié – spoliation de terres, arrestations quotidiennes, emprisonnements arbitraires…

Le conflit israélo-palestinien jouit d’une médiatisation importante en France mais n’est pas traité comme nous le souhaiterions. Trop de fois les médias jouent la carte du conflit religieux, trop de fois les israéliens et palestiniens sont mis sur le même plan, trop de fois les injustices ne sont pas révélées. Pourtant, il y a tant à dire sur la Palestine. Les palestiniens souffrent chaque jour de la colonisation, de la difficulté à se déplacer ainsi que de la possibilité à travailler ou faire des études, mais aussi de l’accès à l’eau. Les droits humains les plus fondamentaux sont sans cesses bafoués. En plus de cela, le gouvernement israélien attaque régulièrement les civils palestiniens, sous couvert de « lutter contre le terrorisme ». Gaza subit des raids annuels sans que personne ne réagisse.

 

2. La reconnaissance de l’Etat palestinien

Se battre pour l’existence d’un Etat palestinien signifie d’abord combattre la volonté de mettre sous silence l’existence même d’un peuple Palestinien : nier son existence, son histoire, sa culture, sert de base idéologique pour leur nier le droit à l’autodétermination, à l’indépendence, à un Etat.

La reconnaissance de l’Etat palestinien est la seule voie possible, la voie de la paix et de la justice au Proche-Orient. Plutôt que de vendre des armes de guerres à des régimes sanglants, nous nous battons pour que la France reconnaisse l’Etat palestinien et réclame des sanctions contre la politique israélienne. En refusant de reconnaitre un Etat palestinien, la France se montre complice d’Israël.

Lutter pour une Palestine libre et indépendante aux côtés d’un État israélien libre et indépendant, c’est lutter pour une paix juste et durable au Proche-Orient et la fin de l’impérialisme dans le monde.

 

3. La libération des prisonniers politiques palestiniens

Près de 7.000 palestiniens, tout âge compris, croupissent à l’heure actuelle dans les geôles israéliennes. Pour beaucoup, ils n'ont pas été jugés, leur tort est le simple fait d’être palestiniens. Récemment, Israël a baissé à 12 ans l’age minimum d’empisonnement. Depuis l’occupation des terres palestiniennes de 1967, 700.000 Palestiniens des territoires occupés ont été détenus par Israël, soit 20% de la population palestinienne.

Au-delà des raisons purement politiques qui justifient les emprisonnements, les conditions des détentions sont de plus inhumaines. Les détentions dites administratives se font dans l’arbitrarieté, elles sont contraires au droit international et au droit humanitaire, dans une violation perpetuelle de la 4ème Convention de Génève de 1949.

La politique israélienne est simple : enfermer tous ceux qui résistent. Tout palestinien élevant la voix contre le mur, les colonies, et de manière générale contre l'occupation israélienne, est susceptible d'être arrêté à n’importe quel moment, parfois sans avoir de motif d’arrestation. Sont enfermés des responsables politiques et des élus du peuple, comme des députés. C’est par ailleurs plus de 600 étudiants palestiniens qui sont emprisonnés par les israéliens : ils sont souvent interpellés pour le simple fait d’avoir participé à des assemblées universitaires, ou pour avoir réagi lors des abus subis aux check-point qui entravent leur parcours de la maison à la fac. Empêcher aux palestiniens de s’organiser politiquement dès le plus jeune age et de se former dans des conditions dignes, répond à un objectif précis : empêcher aux jeunes de former la classe politique de demain, celle qui continuera la résistance et la lutte pour l’autodétermination.

Les dernières années, les Jeunes et Etudiants Communistes ont été à l’initiative des campagnes de solidarité pour la libération de Salah Hamouri et Lina Khattab, deux étudiants palestiniens prisonniers politiques, soumis à l’arbitraire des Cours pénales israéliennes. Nous avons gagné ces deux combats, mais ce n’est pas fini. Le combat continue pour tous les autres prisonniers politiques, notamment les deux symboles de la résistance palestinienne Marwan Barghouti et Ahmed Saadat, leaders du Fatah et du FPLP. Nous soutenons les municipalités qui déclarent les prisonniers politiques palestiniens « citoyens d’honneur », comme à Aubervilliers où la Mairie communiste a récemment remporté un avis favorable de la Cour administrative d’appel pour nommer M. Barghouti citoyen d’honneur.

Militer pour la libération des prisonniers politiques palestiniens, c'est reconnaître la lutte de ce peuple, leur droit à la résistance face à l’oppresseur. Car s'ils sont emprisonnés, c’est parce qu’ils sont palestiniens, parce qu'ils se battent pour leur liberté et leur dignité. Comme tout peuple ils y ont aussi droit. Israël, force occupante, tente de faire passer ces militants pour des « terroristes ». La campagne pour la liberté des prisonniers politique implique de combattre cette idée dominante de délégitimation de la résistance. Nombreux sont les militants d’organisations politiques ou d’associations à être enfermés. La politique d’arrestation des cadres a augmenté. Faire tomber les têtes de ceux qui organisent la résistance est l’objectif d'Israël. Car priver un peuple de responsables politiques, c’est l’empêcher de s'organiser pour lutter face au colonisateur.

Il n'y aura pas de reconnaissance de l'Etat palestinien sans liberté des prisonniers politiques, et militer pour leur liberté c'est reconnaître le droit à la résistance du peuple palestinien, c'est reconnaître leur existence.

 

4. La fin de la criminalisation des militants de la paix et BDS

Les interdictions de manifester et la criminalisation du BDS exacerbent le climat politique ainsi que les conditions du militantisme des partisans de la paix. En rendant la conflictualité plus aigüe (les affrontements près de la synagogue de rue de la Roquette en 2014 le prouvent bien), des telles mesures ouvrent la voie de la radicalisation des deux côtés et permettent aux classes dominantes européennes de reproposer leur amalgame entre conflit politique et conflit religieux. Cette radicalisation est d’abord crée ad hoc et ensuite encouragée par la classe dominante française, pour en exploiter les failles et les erreurs et renforcer ainsi la légitimité de son soutien aveugle à Israël, ainsi que se renfermer dans le cercle vicieux de la répression interne.

Face à cette volonté de faire basculer l’antisionisme en antisémitisme, de présenter les militants pour la paix comme des gens qui veulent exporter la lutte armée palestinienne sur le sol français, notre mot d’ordre est une fois de plus « coeur chaud, tête froide ». A l’image du boycott de l’Afrique du Sud des années 1980, la campagne BDS est un mouvement non violent destiné à stopper l’impunité d’Israël et à le forcer à respecter les droits des Palestiniens. Elle ne vise pas une population ni une religion, mais cherche à obliger nos gouvernements à des sanctions légitimes pour imposer à Israël la seule issue pour cette région : l’application du droit international.

Lorsqu’on achète des produits estampillés « origine Israël », on peut se rendre complices à notre insu de la colonisation israélienne de la Palestine. En effet, certains d’entre eux proviennent de colonies israéliennes en territoire palestinien occupé. De nombreuses chaînes de supermarchés en France importent illégalement des produits fabriqués dans les colonies de Cisjordanie. C’est aussi le cas des fruits et légumes en provenance de la vallée du Jourdain et d’autres régions de Cisjordanie vendus sous les marques Jaffa, Mehadrin, Hadiklaim, Jordan River, Carmel, Agrexco et Adafresh (par exemple, pamplemousses, oranges, clémentines, dattes, figues, kumquats, grenades, fruits de la passion, menthe...). Par la campagne BDS, nous exigeons que l’ensemble des supermarchés s’engage à ne plus vendre de produits des colonies israéliennes, pour obtenir le retrait total de ces produits illégaux.

Les colonies israéliennes, construites sur des terres qui ont été volées aux palestiniens, sont illégales au regard du droit international et elles ont été condamnées par l’ONU. Les transactions financières, les investissements, les achats, les approvisionnements ainsi que d’autres activités économiques dans les colonies ou bénéficiant aux colonies, entraînent des risques juridiques et économiques liés au fait que les colonies israéliennes, selon le droit international, sont construites sur des terres occupées e ne sont pas reconnues comme faisant partie du territoire d’Israël et sont illégales.

Mais à travers la campagne BDS nous voulons aller encore plus loin, nous voulons promouvoir une nouvelle vision des relations internationales, à développer en parallèle de la lutte pour l’Etat palestinien. Une conception des relations internationales qui ne soit plus basée sur la division du travail à l’échelle planètaire, sur la concurrence et le profit que les grandes puissances font sur le dos des peuples opprimés. A la loi du profit, nous opposons le développement de nouvelles relations internationales fondées sur la coopération et la solidarité mutuellement avantageuses, que cela soit au niveau politique, économique, scientifique, universitaire, cultuel... C’est en ce sens que les Etudiants communistes se battent pour les partenariat de leurs universités avec des établissements palestiniens. Les institutions françaises peuvent en effet mettre en place des mécanismes de solidarité qui vont audelà des simples postures déclaratoires. Nous poussons les universités françaises à établir des partenariats avec les universités palestiniennes, à favoriser les échanges académiques et scientifiques. Aussi, nous sollicitons de vive voix les directions universitaires afin de renommer les amphithéâtres avec les noms des héros de la résistance palestinienne et de prendre part au parrainage des étudiants prisonniers politiques, pour que la lutte pour un droit à l’instruction effectif soit victorieuse.

 

Après six guerres, deux intifadas, des dizaines de résolutions de l’ONU et plus de 20 ans de négociations les faits sont là : le peuple palestinien est privé d’Etat et subit la colonisation de l’Etat d’Israël. Il est temps d’agir et de mettre fin à l’impunité d’Israël contre le mur de la honte, les contrôles aux checkpoints, la confiscation de terres, l’accès à l’eau menacé, la destruction de maisons en masse, le racisme d’État, les humiliations permanentes... Les Palestiniens ont droit à un Etat libre, viable et indépendant dans les frontières de 1967 comprenant la Cisjordanie, Gaza et avec Jérusalem-Est comme capitale.

 

Ce conflit, éminemment politique, masque l’oppression d’un Etat sur un peuple. Il n’a que trop duré !

 

Kyran ZOABI et Andrea BENEDETTI pour le MJCF 67

Une rentrée de solidarité internationale avec le peuple Palestinien

Publié dans #International, #Palestine

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