Cité-U de la Robertsau : c'est parti pour une nouvelle année de luttes !

Publié le 12 Octobre 2016

Cité-U de la Robertsau : c'est parti pour une nouvelle année de luttes !

Le mardi 11 octobre, les élections du Conseil de Résidence de la Cité-U Robertsau-Agapanthes ont confirmé la confiance des étudiants pour la liste "Résident-e-s Solidaires". Pour la quatrième année consécutive, une liste combative s'affirme à la Cité-U. Nous félicitons les membres de la liste ainsi que les camarades de l'UEC qui ont pris part à ce projet, dont certains étaient déjà membres des précédents Conseils de Résidence.

Il s'agit maitenant de continuer la lutte, au sein et en dehors du Conseil, pour l'amélioration des conditions de vie des résidents de la Cité. L'heure est grave. Les problèmes administratifs et matériels s'accumulent à la résidence.

Premièrement, le cauchemar de l'invasion des punaises continue, et au mois de septembre lors de la rentrée plus de 80 chambres étaient encore fermées à cause du traitement. Si nous saluons les engagements pris par la direction de la Cité-U quant aux nouvelles méthodes de traitement des chambres, nous constatons qu'il persiste un manque d'information et de sensibilisation satisfaisantes quant au problème des punaises ainsi qu'une prise en charge véritable de la part du CROUS. Pour ne pas faire baisser la demande des chambres universitaires, celui-ci est de plus en plus réticent à communiquer publiquement sur le sujet, les campagnes d'affichage pour permettre aux étudiants de reconnaître une infestation de punaises ont tout simplement disparues. Seul un plan global, public et réflechi de désinsectisation de toutes les Cités-U strasbourgeoises permettra de mettre fin à la présence des punaises.

Deuxièmement, la fermeture des cuisines communes de 23h à 6h a été mise en œuvre par la direction depuis quelques mois. Malgré les nombreuses signatures à la pétition demandant leur réouverture, celle-ci n'entend pas revenir sur son choix. Il est vrai qu'à de nombreuses reprises les cuisines ont été objets d'abus de la part de certains résidents (casse de matériel commun, vols des grilles des fours, fêtes bruyantes pendant la nuit, etc.). Pourtant, ce ne sont pas les agissements d'une petite minorité qui doivent nuire à l'ensemble des résidents. Nous pensons en particulier aux étudiants-salariés qui travaillent jusqu'à tard le soir ou qui doivent être au travail très tot le matin : ils doivent pouvoir accéder aux cuisines pour se faire un repas chaud ou un petit-déjeuner. Les étudiants qui revisent jusqu'à tard ont également le droit d'accéder aux cuisines pour se faire un café. L'utilisation de micro-ondes et de plaques de cuisson étant interdite dans les chambres, la direction ne peut pas juste fermer les cuisines et n'offrir aucune solution de compromis (par exemple, la mise à disposition de la cuisine commune du bâtiment 2, ou bien l'autorisation de l'utilisation des plaques et fours dans les chambres) pour les étudiants qui en ont besoin à des horaires très différents. Si la direction refuse toute solution de compromis, il ne nous restera que la lutte pour imposer leur réouverture complète.

Troisièmement, le projet d'épicerie solidaire lancé par le Conseil de Résidence l'année dernière dans le cadre d'un partenariat CROUS - Conseil de Résidence - Secours Populaire, après sa validation de la part de la direction de la Cité-U, subit actuellement le blocage de la direction du CROUS de Strasbourg. Cette dernière estimerait en effet qu'il existe déjà des nombreux projets d'aide alimentaire aux étudiants sur le campus strasbourgeois, et que donc rien ne justifierait l'ouverture d'une nouvelle épicerie solidaire. Le CROUS paraît oublier que ce n'est pas tous les étudiants qui ont accès aux aides alimentaires de la fac ni à la bourse (notamment les étudiants étrangers). Bien évidemment, les blocages touchent les projets participatifs qui seraient bénéfiques pour l'ensemble des résidents de la Cité-U et non pas les projets qui sont émanation des amicales de l'université (comme l'Agoraé) ou d'associations catholiques (comme l'ASEF). Pour que le projet d'épicerie solidaire voit le jour, la mobilisation des étudiants de la Cité-U est donc primordiale.

Enfin, les rénovations du parking, des espaces communs et des bâtiments de la Cité-U demeurent à un stade insatisfaisant. Notamment, à cause de l'installation de l'École européenne ultra-élitiste en face de la Cité, c'est seulement le parking du bâtiment 3 ainsi que la façade du bâtiment 3A qui ont été renouvelés (voir notre article : http://uecstrasbourg.over-blog.com/2015/10/science-fiction-a-la-cite-u-de-la-robertsau-les-renovations-sont-prioritaires-seulement-du-cote-de-l-ecole-europeenne-ultra-el.html). Par ailleurs, la moitié du parking a été privatisée de manière arbitraire (sans aucune consultation des résidents et contre l'avis du Conseil de Résidence), au bénéfice des parents d'élèves et du personnel de l'École européenne. Le parking du bâtiment 1 demeure rongé par les fissures, dans un état pitoyable. Des arceaux pour les vélos sont encore entassés à coté des poubelles, et cela même après l'installation du nouveau préau pour les vélos derrière le bâtiment 2. Les façades des autres bâtiments n'ont pas eu la chance d'être à proximité de l'École européenne, elles n'ont donc pas été renouvelées et demeurent dans un état de dégradation constante. Quant aux espaces communs (cuisines, salles d'eau), la dégradation constante y est également la règle et la méthode appliquée par la direction de la Cité-U se révèle insatisfaisante : elle ne peut pas attendre que le Conseil de résidence fasse un état des lieux global avant de lancer les travaux de rénovation. Cet état de lieux doit être fait par le personnel de la résidence de manière régulière, pour que l'intervention soit plus réactive et que les rénovations soient efficaces.

 

Face à cette situation, le Conseil de Résidence a un rôle crucial à jouer au sein de la démocratie universitaire et son engagement peut être un moteur de changement réel dans les Cités-U, pour porter les revendications des étudiants et les organiser dans la lutte.

 

L’UEC poursuivra son engagement pour rassembler les étudiants dans les cités-U et arracher au capital de nouvelles victoires et des avancées concrètes pour les étudiants, en leur fournissant l’espace et les moyens de lutter dans leur propre milieu de vie, de leur permettre de sortir de l’isolement et de la solitude auquel le système les condamne ! Nous ne nous résignerons jamais à vivre dans des Cités-U vétustes, sales, privées de vie sociale et culturelle et de plus en plus soumises aux lois du marché !

 

Union des Étudiants Communistes de Strasbourg - cellule Cité-U Robertsau

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