La jeunesse anti-impérialiste se réunit en décembre sous l'égide de la FMJD avec le soutien de la JC
Publié le 14 Septembre 2010
17ème FMJE en décembre en Afrique du sud
L'inestimable valeur de la résistance
Article d'Avante! Hebdomadaire du Parti communiste portugais
Traduction AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/ et pour http://mjcf-internationaliste.over-blog.org/
Pour la première fois de son histoire, le FMJE se déroulera en Afrique australe, plus exactement à Johannesbourg, en Afrique du sud. Même la date choisie est inhabituelle, ce ne sera pas en Août, comme d'habitude, mais en Décembre, plus précisément entre le 13 et le 21. Toutes ces nouveautés ne fond pas peur aux organisateurs de l'événement, qui sont persuadés que ce sera un grand Festival.
Comme en témoigne à Avante! Tiago Vieira, dirigeant de la Jeunesse communiste portugaise (JCP) et président actuel de la Fédération mondiale de la jeunesse démocratique (FMJD), tout indique que la participation sera similaire à celle constatée au Vénézuela en 2005. Pour la cérémonie d'ouverture, qui se déroulera au Stade d'Orlando, dans la banlieue de Johannesbourg, on prévoit la présence de 60 000 personnes.
La grande différence viendra, prévoit le jeune dirigeant communiste, de la « forte et large » participation des pays du Sud de l'Afrique, notamment de Namibie, du Mozambique, d'Angola et du Zimbabwe (au-delà de l'hôte qu'est l'Afrique du sud) qui« apportera au Festival une grande richesse, qui n'aura pas été possible dans les derniers festivals ». Au-delà des luttes historiques des peuples africains, contre le colonialisme ou l'apartheid(régime de ségrégation raciale et de domination blanche en Afrique du sud, qui a pris fin dans les années 1990), seront présents les combats actuels menés par la jeunesse africaine et, particulièrement, sud-africaine – notamment les luttes pour la gratuité de l'enseignement, pour la nationalisation des ressources naturelles, en particulier des mines, et contre la militarisation du continent, orchestrée par les Etats-unis d'Amérique.
Outre les thématiques spécifiques à l'Afrique, d'autres questions traverseront le Festival. Tiago Vieira, après avoir révélé que le programme du Festival est déjà fixé, a affirmé que les questions de la guerre et de la paix, de la résistance à la domination impérialiste, seront les thématiques centrales. Les droits sociaux et les libertés et les droits démocratiques auront aussi une place importante. L'environnement est une autre question qui mobilisera, mais elle sera traitée « du point de vue anti-impérialiste ». « Nous n'entrons pas dans le jeu de placer cette question au-dessus des autres et en la dissociant des autres », a déclaré la président de la Fédération.
Tiago Vieira a révélé qu'il est prévu près de 120 activités dans les neuf jours du Festival, des plus variés. Un exemple, le tournoi de football, qui aura comme devise: Donne un coup de pied à l'impérialisme.
Une forte présence portugaise
De bonnes perspectives également autour de la participation portugaise au Festival de l'Afrique du sud, a confié Tiago Vieira: « Le travail avance », a-t-il affirmé, ajoutant que le Comité national préparatoire portugaise compte déjà plus de 30 organisations.
Tiago Vieira reconnaît que la date de Décembre est un « défi », pour que ceux qui voudraient participer prennent déjà les mesures nécessaires, à l'école ou au travail. Mais par les jeunes qui se sont inscrits entre-temps et par l'enthousiasme existant autour de l'événement, on espère que la participation portugaise au Festival puisse être plus importante et plus diversifiée que celle qui a marqué le Festival de Caracas il y a cinq ans.
Le lien entre les jeunes portugais et le mouvement des festivals mondiaux de la jeunesse et des étudiants est trop fort et très ancien. Empêchés de participer aux trois premiers, les jeunes portugais, réunis dans une délégation du Mouvement de l'unité démocratique de jeunesse, sont à Bucarest en 1953. De retour au Portugal, ils sont arrêtés pour participation à des « activités subversives ».
Le Festival en Roumanie a été également le premier festival où les peuples des colonies portugaises d'alors ont été reconnus en tant que tels. Jusqu'alors intégrés à la délégation de la MUD de jeunesse, les jeunes africains se sont autonomisés en délégations de l'Angola, du Mozambique, de la Guinée et de Sao Tomé. Huit années avant le début des guerres de libération.
Les autres festivals: jeunes du monde entier
Le premier Festival mondial de la jeunesse et des étudiants s'est tenu à Prague, dans ce qui était alors la Tchécoslovaquie. Se déroulant dans le champ de ruines laissé par la seconde guerre mondiale, 17 000 jeunes se sont réunis à Prague sous le mot d'ordre Jeunesse unie pour une paix durable. Dans ce festival, où pour la première fois on a entendu l'Hymne de la jeunesse démocratique fut symboliquement reconstruit un pont détruit par les forces nazies.
Emballés par le succès du premier festival, la jeunesse progressiste du monde entier a attendu près de deux ans pour réaliser le second FMJE, à Budapest, en Hongrie. Y ont participé plus de 10 000 jeunes originaires de 82 pays, réunis sous le mot d'ordre:Jeunesse unie, en avant pour une paix durable: démocratie, indépendance nationale et un avenir meilleur pour les peuples.
Le troisième festival a eu lieu en 1951, à Berlin, capital de ce qui était alors la République démocratique allemande (RDA). Au plus fort de la Guerre froide, le mot d'ordre exprimait les préoccupations de l'époque: Pour la paix et l'amitié – contre les armes nucléaires. Étaient présents 26 000 jeunes de 104 pays.
Bucarest, en Roumanie, a accueilli en 1953 le quatrième FMJE – le premier à compter avec la participation d'une délégation portugaise et des colonies portugaises de l'époque. Sous le mot d'ordre Pour la paix et l'amitié, l'événement a compté sur la présence de 30 000 participants de 111 pays. Originaires de 114 pays, 30 000 jeunes ont également marqué de leur présence le cinquième festival, à Varsovie, en Pologne, qui s'est tenu en 1955. Le mot d'ordre est bien révélateur de la conjoncture de l'époque: Pour la paix et l'amitié – contre les pactes militaires agressifs de l'impérialisme.
Le sixième festival a eu lieu à Moscou en 1957. Pour la paix et l'amitié était encore le mot d'ordre qui a réuni 34 000 jeunes de 131 pays. Le septième festival, organisé en 1959, eut la particularité de se tenir pour la première fois hors des pays du camp socialiste – à Vienne, capitale de l'Autriche. Pour la paix, l'amitié et la coexistence pacifique fut le mot d'ordre. Y étaient présents 18 000 personnes de 112 pays. Trois années plus tard, ce fut au tour de Helsinki d'accueillir le FMJE et ses 18 000 participants issus des délégations de 137 pays. Le mot d'ordre fut: Pour la paix et l'amitié.
Le neuvième festival a eu lieu à Sofia, en Bulgarie, en 1968. 20 000 jeunes, de 142 pays, se sont réunis Pour la solidarité, la paix et l'amitié. En 1973, le festival retourne à Berlin pour sa dixième édition. 25 000 personnes, de 140 pays y étaient présents. Pour la solidarité anti-impérialiste, la paix et l'amitié fut le mot d'ordre.
1978 marque la réalisation du premier festival hors d'Europe. La Havane, capitale de Cuba, fut le lieu choisi. De 145 pays, affluent 18 500 participants, sous le même mot d'ordre que celui de l'édition précédente. Sept années plus tard, le FMJE revient à Moscou. Participent 26 000 jeunes de 157 pays. En 1989, le Festival sort de nouveau de l'Europe, mais cette fois pour aller en Asie. Pyongyang, capitale de la République populaire démocratique de Corée, reçoit 22 000 jeunes de 177 pays.
En 1997, la FMJE retourne à la Havane pour sa 14ème édition. Plus de 12 000 jeunes, de 136 nationalités, se déplacent pour la solidarité anti-impérialiste, la paix et l'amitié. En 2001, le Festival se tient pour la première fois en Afrique, précisément à Alger. Des milliers de jeunes adoptent le mot d'ordre: Globalisons la lutte pour la paix, la solidarité et le développement contre l'impérialisme.
Caracas, capitale de la République bolivarienne du Vénézuela, accueille la 16ème édition du FMJE et ses 17 000 participants (originaires de 144 pays). Pour la paix et la solidarité, luttons contre l'impérialisme et la guerre fut le mot d'ordre.