Les Etudiants Communistes au cœur de la lutte contre les rafles d’étudiants étrangers en Cité U
Publié le 2 Mai 2011
La Banderole de l'UEC a flotté durant plusieurs heures avant l'intervention de la direction du CROUS
Cela fait maintenant plus d’une semaine que Widad Belatel, étudiante algérienne, a été expulsé du territoire français après que la Police de l’Air et des Frontières soit venue la chercher et la menotter dans une des cuisines de la cité universitaire de Paul Appell, avec la complicité de la direction du CROUS. C’est la deuxième fois qu’un tel acte se produit dans la cité U de Paul Appell.
Expulsion réactionnaire, riposte des progressistes du Campus...
Mais après une semaine d’actions diverses, la mobilisation étudiante et des différents acteurs de la communauté universitaire, pour dénoncer la chasse aux immigrés mise en place par le gouvernement et ses relais locaux, ne faiblit pas. Dès le lendemain de l’arrestation de Widad, à l’appel de l’Union des Etudiants Communistes et d’autres organisations, de nombreux étudiants se sont rassemblés devant la préfecture. Le mercredi 27 avril, un autre rassemblement d’une bonne centaine de personnes s’est déroulé devant la préfecture suivi d’un envahissement du CROUS dont le directeur, Christian Chazal, se targue d’avoir eu raison de laisser la PAF intervenir dans la cité U, alors qu’il avait les moyens de s’y opposer.
C’est dans ce contexte que l’Union des Etudiants Communistes réclame la démission du directeur du CROUS, considérant qu’il s’agit là d’une prise de décision politique qui se révèle particulièrement grave.
Pourquoi appeler à sa démission ?
L’intervention de la Police dans une cité Universitaire doit être approuvée par le directeur du CROUS. De fait ce dernier a la possibilité de refuser ou d’accepter au vu du motif évoqué par la police. En acceptant pour la seconde fois l’intervention de la police de l’air et des frontières en vu d’expulser des étudiants étrangers, Christian Chazal a clairement pris une position politique. Celle-ci est par ailleurs choquante car particulièrement réactionnaire. En se faisant le relais de la politique anti-immigrée du gouvernement au sein du CROUS, il s’agit d’une décision grave.
En tant qu’organisation politique, l’Union des Etudiants Communistes se doit de réagir et en appel de manière logique à sa démission. Il est de notre devoir de faire en sorte que ce type d’acte ne se reproduise plus ; soit parce que sous la pression des étudiants mobilisés le directeur du CROUS ne reproduira pas ce type de position ; soit parce qu’un autre directeur de CROUS peut avoir des positions différentes.
L'UEC à l'offensive...
Le jeudi 28 avril les Etudiants Communistes ont décidé de ne pas relâcher la pression. Alors que la direction du CROUS fait arracher toute affiche ou autre matériel dans les cités U protestant contre l’expulsion de Widad, l’UEC a diffusé 1200 tracts à Paul Appell pour faire part de ses revendications et appeler les étudiants à se mobiliser. Une banderole a été déployée sur la façade du bâtiment A de Paul Appell sur lequel il était écrit « Non aux rafles, Chazal démission ».
Face à La direction du CROUS qui n'est pas sereine !
Ainsi la banderole est restée quelques heures avant que la direction du CROUS ne la fasse décrocher. Alors que les militants de l’Union des Etudiants Communistes se dirigeaient vers les locaux administratifs du CROUS pour récupérer leur matériel, la direction du CROUS a fait fermer les locaux pendant de longues minutes de peur que cela n’aboutisse à un nouvel envahissement du CROUS. La tension des membres de la direction du CROUS, face aux actions à répétition, était particulièrement palpable.
Nous appelons les étudiants à amplifier leur mobilisation contre la politique anti-immigrée du gouvernement et de ses relais locaux. Un prochain rassemblement aux abords du CROUS est prévu le mercredi 4 mai prochain.
L'action de l'UEC a été applaudie par de nombreux étudiants passant devant le bâtiment A
CHAZAL démission !
Pas de rafles dans nos cités U !
Une carte d’étudiant = une carte de séjour !
UEC Strasbourg