Mariage pour tous : zoom sur les postures de l'UMP et les insuffisances de l'alliance gouvernementale PS-Ecolo

Face à la manif de CIVITAS
Rassemblement pour l’égalité des droits etla vigilance contre l’homophobie

Samedi 2 février-place Broglie à 14 H 30
a l'appel de Justices et Libertés, la Station, EELV, JC

2013 doit être une année d’avancée en matière d’égalité des droits pour les personnes LGBTI (lesbien, gay, bi, trans, intersexe) avec la promesse de l’ouverture du mariage pour tou-te-s et du début de la reconnaissance législative de l’homoparentalité. Dans ce combat, vous pourrez compter sur les Jeunes Communistes et l’ensemble des forces de progrès social et démocratique !

Néanmoins, regardons de plus près les postures des uns et des autres qui instrumentalisent les questions LGBTI à des fins politiciennes.

LES FAUX ARGUMENTS DES OPPOSANTS AU MARIAGE
A L'ADOPTION POUR TOUS ET TOUTES

Il existe une  « levée de boucliers »  parmi les milieux réactionnaires, UMP et d’extrême droite qui refusent l’égalité des droits pour les personnes LGBT. En réalité, leur posture est :

Politicienne : 
Contre l’adoption pour les couples homosexuels, ils mettent en avant la défense des droits de l’enfant. C’est contradictoire avec le projet de l'UMP voulant abaisser la majorité pénale des mineurs de 13 à 12 ans ! Pour eux, un gamin  doit être traité  comme un adulte sans aucun discernement !

N’oublions pas non plus leur  bilan en matière éducative. Entre 2002-2012, avec 150 000 suppressions de postes, leur politique est responsable de l’augmentation de l’échec scolaire chez les élèves et de la baisse de la qualité de l’école publique !

 
Malhonnête :
A l’Assemblée, l’UMP exige un référendum sur cette question. Pour eux, le recours au peuple est « sélectif ». En 2008; avec l'appui du PS, ils ont imposé en force le traité de Lisbonne, copie conforme de la constitution européenne rejeté par 55% des français. Apparemment le recours à l'avis souverain du peuple est à géométrie variable !

Avec seulement 350 mille personnes le 13 janvier,  ils  osent se réclamer  « la rue » alors qu'ils n'ont fait que mépriser les luttes  de jeunes et travailleurs ces 10 dernières années. Petit rappel : En 2003, le 1^er ministre Raffarin (UMP) déclarait que  «  ce n’est pas la rue qui gouverne », sans oublier François Fillon en 2010 qui disait au plus fort de la lutte pour la retraite à 60 ans «  je reste inflexible, je ne bougerai pas le coeur de la réforme ».  Que d'incohérences et de contradictions !

Rétrograde :
Ces opposants considèrent que le mariage est l’unique lieu pour fonder une famille. Mais cette conception de la « famille » se fonde sur des conceptions religieuses  d’un autre temps !

La Famille n'est pas "éternelle" mais en perpétuelle évolution. Au XXe siècle, elle a évolué avec le doublement depuis 1968 des familles monoparentales ou bien encore l’existence de  50 000 enfants vivant dans des familles homoparentales. Ils oublient aussi que 55% des naissances se produisent hors mariage en France.

Les mentalités évoluent mais la droite reste bloquée  au 19^e siècle ! Elle se jette sur cette question pour se rassembler et trouver un point de divergence avec le gouvernement social-libéral car sur le fond : ils sont d'accord avec la politique économique et sociale.

MESSAGE AU GOUVERNEMENT : Austérité et défense des droits LGBTI sont incompatibles 

Nous dénonçons les politiques d’austérité menées par la France et l’Europe, qui sont d’une aberration totale pour les jeunes.  Elles sont incompatibles avec la défense des  droits LGBTI.

Comment lutter contre les discriminations de salaires et de carrière au travail sans l’embauche d’inspecteur du travail ? Comment lutter efficacement contre l’homophobie, si ce n'est par le lancement de grandes campagnes nationales de sensibilisation contre les comportement homophobes ?

Cette politique de défense des personnes LGBTI   a un coût : impossible d'être efficace avec le budget d'austérité voté par les socialistes et les écologistes !

L’austérité prolonge la crise économique avec les politiques libérales qui accentuent la compétition de tou-te-s contre tou-te-s, notamment dans l’accès à l’emploi, au logement, à la santé .

Elles sont le terreau de toutes les discriminations, qu’elles soient sexistes, xénophobes ou LGBT-phobes, et font le lit des idéologies réactionnaires qui se développent à cause de la désespérance sociale.

Malgré la loi Taubira, la politique du gouvernement en faveur des questions LGBTI est en fait très limitée : avancée de civilisation d'une parte mais surtout absence d'égalité réelle entre les LGBTI et le reste de la société !