Suppression des rattrapages et de la compensation : une manœuvre au service de l’École de classe !

Avec l'ouverture à la suppression des sessions des rattrapages et la sortie des modalités d'évaluation de l’arrêté sur le cadre national des diplômes, le gouvernement de Macron franchit une nouvelle étape dans l’accomplissement de l’École de classe.

Les suppressions des rattrapages et de la compensation, qui devraient être effectives dès la rentrée 2019, s'attaquent en premier lieu aux étudiants salariés, c'est-à-dire aux étudiants prolétaires. Contraints de se salarier pour subvenir aux coûts de l'éducation, les étudiants travailleurs voient dans les rattrapages une possibilité de réussir leur année en dehors du système du contrôle continu des connaissances. Un système déjà pénalisant en soi puisqu'il ne prend que rarement en considération, et sous des conditions administratives strictes, les activités salariées des étudiants.

L'énième remise en cause du cadre national des diplômes - couplée à l'autonomie financière des universités en place depuis 2009 - continue la construction d'un système universitaire à deux vitesses du point de vue géographique, préfigurant des établissement destinés à délivrer des diplômes de qualité et d'autres contraints de se cantonner à des diplômes poubelles. 
Les étudiants prolétaires ne pouvant pas se déplacer dans une autre université se retrouvent ainsi dans un établissement de série B, avec un diplôme de série B : la reproduction sociale de classe est alors assurée.

Dès la rentrée reprenons le combat contre la loi ORE et l'arrêté licence, organisons notre colère contre l'Ecole de classe !

Mouvement des Jeunes Communistes du Bas-Rhin