Venue de François Hollande à Strasbourg : 2 interpellations de camarades de l'Union des Etudiants Communistes

Jeudi 30 janvier, François Hollande était en visite à l’Université de Strasbourg, pour parler recherche et enseignement supérieur. Alors que vient d’être annoncée la baisse de 3,8 millions d’€ des dotations de l’État à l’Université, nous appelions à un rassemblement devant le Palais Universitaire, pour protester contre cette baisse de dotation, la loi Fioraso (prolongement de la loi LRU-Pécresse sur l’autonomie des universités) et contre les politiques d’austérité.

Si la dérive droitière et libérale d’un président de « gauche » n’est plus à démontrer (ANI, réforme des retraites, hausse de la TVA, baisse des dépenses publiques et bientôt pacte de responsabilité), celle-ci s’accompagne désormais de l’habituelle répression dont usen tous les gouvernements impopulaires faisant passer des mesures allant à l’encontre de l’intérêt des populations.

Nous étions 200 à 250 étudiants, salariés et professeurs, pacifiques et simplement en colère. Peu après l’arrivée de François Hollande, les CRS se sont mis à nous charger, avec boucliers et matraques. Quel a été notre tort ? Nous nous le demandons toujours. Deux étudiants communistes ont été interpellés et ont passé la journée en garde en vue. Ils sont désormais libres et ne serons pas poursuivis. Nous avons également récupéré tout le matériel qui nous avait été confisqué le matin même.

Nous sommes révoltés par cette démonstration de force dont le seul but est de nous intimider. Mais nous ne céderons sur aucun point de nos revendications : nous exigeons une université populaire, démocratique et accessible à tous.

À noter la présence d’une quinzaine de manifestants de la Manif pour tous, auxquels nous avons rappelés que leurs revendications rétrogrades et réactionnaires n’avaient rien à faire avec les nôtres. Leur départ, au moment où la police a commencé à se montrer virulente à notre égard, ne nécessite aucun commentaire supplémentaire.

MJCF 67