Déclaration commune : Contre la justice de classe et le procès des 8 de Saint-Etienne
Publié le 5 Mars 2019
Déclaration commune des Jeunes Communistes du Bas-Rhin, Jeunes Communistes des Bouches-du-Rhône, Jeunes Communistes de la Loire, Jeunes Communistes de Lyon :
Le 7 mars aura lieu le procès de 8 travailleurs et travailleuses, militants communistes et syndicaux. La justice de classe les attaque pour avoir lutté pour défendre leur dignité, pour avoir lutté pour la libération de leur classe. Les chefs d'accusations sont ridicules comparés à la violence déployée chaque jour par la bourgeoisie et son état, la violence quotidienne que nous vivons, nous, travailleurs, privés d’emplois, précaires dans la société capitaliste. Accusés de dégradations suite à des jets d’œufs de peinture sur la façade de la chambre du Commerce et de l'Industrie, nos camarades sont surtout accusés d’être des militants de classe.
Cette nouvelle série de procès, concernant des événements ayant eus lieux il y a plus de trois ans, lors du mouvement social contre la loi travail en 2016, se tient dans le sillon d’un acharnement répressif anti-syndical et anticommuniste, quatre camarades ayant déjà été accusés et condamnés dans des procès antérieurs.
Dans chaque mouvement social, chaque mouvement de grève, la bourgeoisie et son état, via la justice de classe et la police déploient une répression violente pour faire taire la colère populaire par tous les moyens. Lorsque le droit bourgeois n’est pas assez strict pour mener à bien les procès politiques et condamner les militants, le gouvernement s’arme de nouveaux décrets lois, levant toujours plus le voile sur la réalité de la dictature des monopoles. C’est ainsi que l’État d’Urgence s’est imposé dans le droit commun l’année dernière et qu’une loi appelée « anti-casseurs » a été votée début 2019. La bourgeoisie use de tous les moyens pour museler la colère ouvrière, des CRS dans la rue aux juges dans les tribunaux.
La justice française ainsi que la police ne servent rien d’autre que les intérêts de la bourgeoisie.
Fidèle à son rôle, elle poursuit les militants comme c’est le cas pour les syndicalistes d'Air France, de Goodyear, de Roanne, les cheminots et bien d'autres, elle s’attaque à tous ceux qui contestent les injustices de la société de classe comme c’est le cas pour les 1800 gilets jaunes interpellés depuis le 17 novembre, elle couvre les crimes racistes perpétrés par les forces de l’ordre comme c’est le cas dans les affaires Adama Traoré, Théo, Zyed Benna, Bouna Traoré, Shaoyo Liu, Zineb Redouane et tant d’autres. Face à ce constat, le verdict qui tombera sur nos camarades est à craindre.
Pour nous défendre face aux patrons qui imposent leurs lois, face à l'Etat qui les fait respecter à coup de matraque, d'amendes et de peines de prisons, une seule solution : la lutte!
Battons-nous contre tous les procès politiques ! A la justice bourgeoise, opposons la solidarité de classe !
Contre la dictature des monopoles capitalistes, organisons notre colère pour changer cet ordre social !
La vraie justice, celle au service des travailleurs, celle qui offrira à chacun le travail, la dignité, la paix, la liberté, ne sera possible que par le reversement et le dépassement du capitalisme, par la Révolution et la construction d’une société nouvelle : le socialisme.
Contre la justice de classe et les procès politiques de la bourgeoisie : organise ta colère.