Masque obligatoire partout dans l'Eurométropole, notre santé c'est pas pour les profits !
Publié le 31 Août 2020
À partir de lundi 31 août le masque sera obligatoire partout au sein de l'Eurométropole. Cette disposition fait suite aux récentes annonces du gouvernement concernant le port du masque obligatoire au sein des lieux d'études et de travail.
Le port du masque s'est imposé en quelques mois comme une disposition sanitaire indispensable pour la vie en France, et malgré cela le gouvernement refuse la distribution gratuite nécessaire à l'ensemble de la population et préfère ajouter de nouvelles charges financières aux foyers. Dans la continuité de sa politique sanitaire depuis les prémices de la pandémie, le gouvernement joue à la girouette pour couvrir et servir les intérêts des monopoles capitalistes et éviter de perdre la face. Ce fut le cas lorsque Emmanuel Macron assurait que le pays ne manquerait pas de matériel de protection en mars dernier (chacun se rappelle des conditions catastrophiques pour les travailleurs de la santé qui ont suivi ces déclarations), ce fut encore le cas lorsque le gouvernement n'a pas réquisitionné les stocks de masques cachés par Carrefour - dans le but de gonfler les prix - une fois la pénurie arrivée; c'est le cas aujourd'hui lorsqu'il laisse le loisir aux monopoles de la grande distribution de s'enrichir en multipliant le prix de vente de ces mêmes masques.
À Strasbourg non plus la mairie n'envisage pas l'accès gratuit aux masques pour l'ensemble de la population de l'Eurométropole, s'appuyant sur une ancienne distribution lacunaire et inégale entre les quartiers de masques en tissu. L'imposition du masque dans la rue est une mesure insensée au regard du mode de transmission du virus, elle participe au climat d'angoisse créé par le pouvoir public entre la désinformation et les discours contradictoires tenus depuis le début du printemps. En avril, alors que le virus tuait toujours plus de personnes chaque jour, l'ancienne porte parole du gouvernement annonçait formellement l'inutilité des masques dans l'espace public. Aujourd'hui alors que le nombre de morts et d'hospitalisations est quotidiennement en baisse, l'imposition du masque s'étend à toujours plus de lieux et la préfecture le rend obligatoire partout à l'extérieur.
Nous constatons que ce climat de stress au sein de la population empêche le développement d'une fronde contre les mesures antisociales et antidémocratiques, réclamées et planifiées depuis longtemps par le patronat, à présent exécutées sous couvert de crise sanitaire. Le premier ministre a déjà annoncé l'extension dans le temps et l'accentuation des mesures économiques de l'état d'urgence sanitaire lors de son discours à l'ouverture de l'Université d'été du MEDEF, ne cachant plus au passage l'entière promiscuité entre l'État et les capitalistes.
Alors même qu'on refuse la gratuité des masques, l'État offre 10 milliards d'euros supplémentaires aux patronat qui massacre des emplois par milliers, il multiplie le travail gratuit en augmentant la part subventionnée des salaires des apprentis etc. En outre, le maintien du respect des consignes sanitaires ont accentué les agressions perpétrées par une police violente au service de la fascisation de notre pays, en témoigne cet homme tué par la police car il n'avait pas d'attestation de sortie lors du confinement, en témoigne également ce salarié de Carrefour violemment interpellé pour ne pas avoir bien porté son masque. À quelles exactions devons nous attendre face à l'obligation de porter un masque partout en dehors du domicile ?
Il devient évident que l'État laissé au contrôle de l'appétit des monopoles capitalistes ne peut répondre à nos besoins sociaux et aujourd'hui sanitaires ! À l'image des protections hygiéniques pourtant indispensables pour la moitié de la population, le gouvernement préfère faire payer au prix fort les masques pour assouvir la soif de profit d'un capital en crise. Les monopoles feront tout pour préserver leurs profits et sortir vainqueur de la crise, en dépit de notre dignité, en dépit de nos emplois. À nous de former nos rangs pour que cette crise soit la dernière, pour qu'advienne enfin une société de travail, de dignité et de paix !
Nous refusons que la gestion catastrophique de la pandémie par l'État soit supportée par les travailleurs et les couches populaires. Nous n'avons ni à payer la crise capitaliste en cours, ni à supporter le zèle d'un État policier. Le 17 septembre s'annonce comme une date clé dans la bataille de classe qui s'annonce ,soyons tous mobilisés à l'appel de la CGT pour la reconquête de nos droits sociaux et pour la défense de nos droits démocratiques remis profondément en cause par la crise que traverse le capital !
Pour la gratuité des masques,
Contre le chômage et la misère,
Pour la révolution et le socialisme,
Organise ta colère !