Déclaration commune : Le couvre-feu c'est la dictature du capital !

Publié le 20 Octobre 2020

 Déclaration commune : Le couvre-feu c'est la dictature du capital !

[Déclaration commune des Jeunes Communistes du Bas-Rhin, Jeunes Communistes de Lyon et Jeunes Communistes des Bouches-du-Rhône]

Le virus c’est toujours le capital ! Le couvre-feu c’est la dictature des monopoles ! Renversons cet ordre social !

Partout sur les réseaux sociaux, dans les discussions, on entend raisonner la même interrogation : le Covid-19 ne sort-t-il cueillir ses victimes qu’au crépuscule, dans les lieux publics, avant de s’en retourner dès l’aube dans sa tanière ?

S’il est ridicule de seulement l’envisager, il faut voir au-delà de la seule mesure liberticide le sens profond de cette décision aussi violente qu’elle est la preuve de la barbarie du système capitaliste et de son Etat en soi !

A quoi se résume aujourd’hui la liberté d’une majorité du prolétariat urbain de notre pays ? Plus aucune si ce n’est vendre et épuiser ses bras au profit de son patron !

Avec le couvre-feu, Macron ne montre pas son incompétence, son incapacité à gérer la situation sanitaire, mais au contraire sa capacité à systématiquement offrir au patronat de ce pays une oreille et un soutien attentif et docile, à tenir son rôle de chef de l’Etat bourgeois, c’est-à-dire systématiquement diriger son action au profit de la grande bourgeoisie monopoliste.

Quelle serait aujourd’hui la situation de notre pays si le service public de la recherche avait été écouté ? Si le service public hospitalier avait été écouté ? Si les revendications, les propositions de nos camarades de la santé en lutte depuis plus d’un an avaient été appliquées ?

En lieu et place de répondre aux besoins sociaux du peuple travailleur, le gouvernement a fait le choix de répondre aux besoins rapaces et morbides des capitalistes. Ce que montre cette situation c’est que rien ne saura jamais échapper au combat de classe dans une société très justement basée sur l’exploitation d’une classe par une autre ! En effet, à aucun moment les besoins sociaux de la masse des travailleurs de ce pays n’entrent en accord avec les besoins des capitalistes. Nos besoins, nos plans, nos raisons, nos intérêts sont en tous points antagonistes, irréconciliables !

Le couvre-feu c’est la dictature du capital ! C’est le sacrifice de la vie des prolétaires pour le profit des bourgeois !

Car si les revendications de nos camarades personnels de santé avaient été appliquées il est clair que la situation n’aurait pas dégénérée au point de prendre des mesures aussi tarées et abjectes.

La jeunesse communiste s’oppose fermement à cette mesure inutile qui n’aura d’autre effet que de contrôler les travailleurs, asphyxier les lieux de loisirs et de cultures (cinémas, théâtres, restaurants, cafés...) attiser toujours plus la peur panique.

Le lien social, les loisirs, la culture sont autant de besoins sociaux que le gouvernement foule au pied, disant clairement le peu de cas qu'il fait de la vie des travailleurs, de leurs vies sociale et culturelle qui composent un besoin social au même plan que la santé et même complètement lié à la santé.

Pour celles et ceux qui dérogeraient à la nouvelle règle, comme lors du confinement, la menace de la répression est lourde et les amendes commencent déjà à pleuvoir, menaçant de ruiner des travailleurs déjà précarisés par la crise du capitalisme.

Nous sommes solidaires des revendications de nos camarades personnels hospitaliers et de santé exprimée depuis bien avant l’épidémie. Nous avons besoin de plus d’emploi dans la santé, de beaucoup plus d’hôpitaux, de plus de démocratie dans la gestion de ce secteur, d’une augmentation des salaires des travailleurs du secteur.

Nous avons besoin que la santé soit un secteur intégralement public, nationalisé, collectif dont le fonctionnement et le développement soit dirigé vers rien d’autre que la réponse aux besoins sociaux du peuple.

Nous avons besoin de balayer cet ordre social barbare qui fait passer les profits avant nos vies et veut faire des hommes et des femmes de simples marchandises.

Luttons pour une société nouvelle du travail, de la dignité et de la paix !

Luttons pour une société où ceux qui produisent, les travailleurs, seront ceux qui décident à tous les niveaux de l’organisation sociale. Par la planification de l’économie l’ensemble de la production et des richesses produites pourra être dirigé vers la réponse aux besoins sociaux des femmes et des hommes de ce pays en termes de santé, de logement, de travail, de connaissance, de loisirs etc. Cette société nouvelle débarrassée des exploiteurs c’est le socialisme-communisme !

Pour la révolution : organise ta colère, rejoins la jeunesse communiste !

 

Publié dans #COVID-19

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