Pas d'émancipation sans révolution, pas de révolution sans femmes !

Publié le 8 Mars 2021

Pas d'émancipation sans révolution, pas de révolution sans femmes !

Depuis le 8 mars 1917, jour où les femmes ouvrières de Petrograd se soulevèrent contre l'autocratie tsariste et ouvrirent la voie à la Révolution soviétique, les femmes travailleuses du monde entier ont fait de cette date une journée de lutte contre l'oppression des femmes et du prolétariat, pour l'abolition du capitalisme et du patriarcat.

Ce n'est que 60 ans plus tard, après un long travail de la Fédération démocratique internationale des Femmes (FIDF), dirigée entre autres par les camarades Eugénie Cotton (scientifique et antifasciste française) Hertta Kuusinen (communiste finlandaise), Freda Brown (communiste australienne) et Fatima Ahmed Ibrahim (communiste soudanaise), que l’ONU en fit la « Journée des Nations Unies pour les droits des femmes et la paix internationale ».

La crise du COVID-19, les confinements et couvre-feux, l'explosion du chômage et de la précarité ont aggravé la situation des femmes travailleuses dans le monde entier. Elles se sont trouvées en première ligne face au virus, de la grande distribution à l'hôpital. Quand les écoles ont fermées, c'est sur elles qu'a dû peser tout le poids du travail domestique. Quand le confinement a été déclaré, nombre d'entre-elles se sont retrouvées isolées face à des hommes violents, face à une recrudescence des violences sexistes et sexuelles conjugales.

Les attaques répétées du gouvernement contre la sécurité sociale, notamment avec la réforme des retraites et de l'assurance-chômage, touchent particulièrement les femmes et renforcent la dépendance et la précarité. Le paternalisme toujours plus réactionnaire s'affirme sans faiblir avec la justice bourgeoise, la police, les annonces gouvernementales et la défense d'agresseurs tels que Gérald Darmanin dans l'appareil d’État. Dans de nombreux pays de l’Union européenne, comme en Pologne, le droit à l'avortement, droit fondamental et conquis de haute lutte, est remis en cause.

Les guerres et déstabilisations provoquées par les jeux impérialistes frappent en premier lieu les femmes, premières victimes des trafics d'êtres humains et des exactions des soudards, miliciens et autres mercenaires de gangs mafieux qui ravagent tant de régions d'Afrique et d'Asie au profit des monopoles.

Mais les femmes travailleuses ne sont pas les victimes passives de l'histoire !

Au contraire, les femmes sont au centre de toutes les grandes luttes sociales, comme aujourd'hui en Inde, et des processus révolutionnaires. Moitié la plus opprimée du prolétariat, elles sont aussi les actrices de leur émancipation et par là de celle de l'ensemble des peuples travailleurs, de l'humanité toute entière.

De la Commune à nos jours en passant par la Révolution d'octobre, l'histoire montre que l'émancipation des femmes est possible, que les racines économiques et politiques de leur oppression peuvent être attaquées. Elle est possible et nécessaire car la révolution ne peut se faire sans les femmes, et leur émancipation n'est possible que par celle-ci !

Communistes, nous nous battons contre toutes les dominations et aliénations engendrées par l'exploitation de la majorité par la minorité exploiteuse. Nous refusons les discours qui prétendraient que la lutte pour l'émancipation des femmes doit passer "après" celle pour l'émancipation de la classe ouvrière ou que ces luttes seraient séparées, ne se rencontrant qu'occasionnellement.

Ces discours sont mensongers et cachent les véritables objectifs de ceux qui les énoncent: neutraliser l'immense armée des femmes du peuple qui partout se lève sur tous les continents contre la barbarie patriarcale, impérialiste et capitaliste.

L'émancipation des femmes comme des hommes ne se gagnera que par la lutte : la lutte contre l'exploitation au travail et au domicile, la lutte contre le sexisme et la précarité qui visent à diviser nos rangs en nous isolant, la lutte contre le capitalisme impérialiste qui prive de leurs droits des milliers d'hommes et de femmes sans-papiers, condition d'autant plus difficile et interminable pour ces dernières...

Cette lutte c'est la lutte des classes, et seule la victoire définitive contre les exploiteurs, par la révolution et la construction par nos propres mains, celles des travailleurs femmes et hommes, d'une société à notre image et basée sur la réponse aux besoins sociaux de toutes et tous, seule cette perspective du socialisme-communisme peut gagner la dignité et l'émancipation !

Jeunes Communistes, nous nous joignons aux 97 millions de travailleuses et travailleurs de la Fédération Syndicale Mondiale pour contre-attaquer contre ce système qui veut nous diviser, nous humilier !

Pour que ce 8 mars marque le début de l’offensive mondiale des femmes travailleuses !

Face aux violences, au chômage et à la misère, femme populaire organise ta colère !

Vive la lutte des femmes contre l'exploitation et pour l'émancipation !


Jeunes Communistes du Bas-Rhin

Publié dans #Féminisme, #International

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