Fachos et réacs hors de nos facs !
Publié le 10 Février 2014
Communiqué de l'Union des étudiants communistes de Strasbourg et des Jeunes Communistes du Bas-Rhin :
Des tags et autocollants de groupuscules d'extrême droite ont été découverts samedi sur le campus de l'Université de Strasbourg. Dans un contexte où la droite extrême et l'extrême droite se font la bataille à celui qui sera la meilleure « opposition » au gouvernement par le biais d'une radicalisation qui permet tous les discours xénophobes de façon « décomplexée », nous réaffirmons notre condamnation implacable de ceux qui distillent continuellement la haine dans le débat public, dans leurs méthodes et dans leurs idées. Nous ne pouvons qu'espérer que la police saura user de fermeté comme elle s'en est déjà montrée capable.
À nouveau, se repose la question de la meilleure façon de lutter contre l’extrême droite.
En prétendant œuvrer au nom de la France, l'extrême droite et les nationalistes détruisent la conscience de classe par une idéologie qui tendrait à substituer l'opposition entre capital et travail à celle des « bons » et des « mauvais » Français. Le « mauvais » étant le plus souvent l'immigré, responsable de nos problèmes et qui nous volerait notre travail ou nos allocations familiales. Une certaine idée de la France, simpliste et éloignée de la réalité des Français qui souffrent aujourd'hui de la crise du capitalisme et pas de la présence de précaires, de sans papiers ou de Roms, qui souffrent du même système.
Pour agir, il y a pourtant des moyens. L'extrême droite a besoin d'un terreau fertile : chômage de masse, crise économique, politique et sociale, accroissement des inégalités... Et c'est en luttant contre ces phénomènes que l'on chassera l’extrême droite. Mais les politiques menées depuis deux ans par le Parti Socialiste au gouvernement réutilisent les mêmes formules que celles qui nous ont précédemment menées à la crise : réduction du « coût du travail », désengagement de l’État et baisse des dépense publiques, exonérations fiscales et sociales. Bref, toute les politiques néo-libérales qui favorisent le patronat et la finance.
Le nécessité de rompre avec les dogmes néo-libéraux et de mettre en œuvre une politique de transformation sociale par le biais d'investissements forts dans l'éducation, dans l'industrie, dans la transition écologique, dans le logement, dans la refonte du système fiscal et dans la maîtrise de la finance se fait plus que jamais ressentir : pour l'emploi, pour les travailleurs, et pour amener la France à la justice sociale et économique, meilleur repoussoir à l’extrême droite.
Pour faire reculer les idées chauvines et profondément anti-populaire, l'heure est à un changement de cap de la politique gouvernementale.
C'est pour cela que les étudiants communistes sont disponibles à travailler en ce sens, comme nous l'ont montré nos ainés il y a 80 ans après la marche du 6 février 1934, pour la constitution d'un grand front populaire avec tous ceux qui veulent faire barrage au fascisme et à l’austérité.
Face au fascisme : riposte populaire, unitaire et démocratique !
Dissolution pure et simple des groupuscules fascistes !
Les Jeunes Communistes du Bas-Rhin et l’Union des étudiants communistes de Strasbourg, membre de la cellule étudiante de veille anti-fasciste.