15 mai : une grande journée de lutte(s) !
Publié le 17 Mai 2014
Le 15 mai a marqué pour la jeunesse strasbourgeoise une grande journée de lutte en solidarité avec les étudiants étrangers de l’Université de Strasbourg qui sont actuellement menacés d’expulsion par la Préfecture du Bas-Rhin.
L’assemblée générale qui a eu lieu le soir du 14 mai à l’initiative de l’UEC a décidé à l’unanimité d’organiser une action forte devant la Préfecture le lendemain, lors de la grève de la Fonction publique. Nous sommes donc descendus dans la rue avec un cortège de jeunes en soutien aux travailleurs en grève (2 000 personnes ont manifesté à Strasbourg) mais également aux étudiants étrangers, aux camarades avec lesquels nous partageons tous les jours les cours sur les bancs de la fac, les pauses café et les heures de révision à la bibliothèque, qui maintenant risquent d’être expulsés du territoire français.
« Liberté avec ou sans papiers ! », « Étudiants expulsés, étudiants en colère ! » et « Français, immigrés, mêmes études mêmes combats ! » ont été les slogans avec lesquels le cortège unitaire à défilé dans les rues de Strasbourg. Une fois la manifestation terminée, nous avons eu la possibilité de parler devant les grévistes rassemblés sur la Place Broglie : après l’intervention de Pascal Maillard de l’Intersyndicale des personnels de l’UdS, qui a appelé à rester mobilisés sur la question des étudiants expulsables, la parole a été donnée aux étudiants en colère. Nima Zahir, responsable secteur des Étudiants Communistes de Strasbourg, a appelé les travailleurs à se mobiliser avec les étudiants pour se rendre symboliquement à la Préfecture dans la foulée et montrer notre solidarité avec les étrangers.
Après l’intervention, le cortège des jeunes s’est mis en route vers la Préfecture, où nous avons réaffirmé, face à la Police qui protégeait les bâtiments préfectoraux, que la communauté universitaire est solidaire et fera bloc commun contre toute expulsion, toute rafle et toute discrimination vers les étrangers de notre campus. Nous tenons à remercier les dizaines des personnes qui ont pris le risque de nous accompagner.
Dans la soirée, finalement une bonne nouvelle : nous avons appris que la Préfecture a accordé une nouvelle audience aux étudiants menacés. Nous faisons totalement confiance à la « Cellule de veille » de l’UdS pour l’accompagnement juridique de nos camarades pendant les négociations avec la Préfecture. Mais nous affirmons dès maintenant que nous resteront vigilants sur cette question, que nous sommes prêts à nous mobiliser à nouveau le cas échéant et que nous n’accepterons jamais qu’un étudiant qui vit ici et qui étudie ici ne puisse pas rester tranquillement dans notre pays avec son projet de vie.
La lutte pour les droits des étrangers n’est qu’au début !
Pour les photos et vidéos de la journée : http://la-feuille-de-chou.fr/archives/66110
P.S. En rentrant sur le campus, nous avons eu la « chance » de rencontrer le président de l’UdS Alain Beretz qui se rendait au Restaurant Strissel, invité par le Club de la Presse pour une conférence sur le développement du « campus européen », c’est-à-dire le projet d’université transfrontalière qui marquera une nouvelle étape dans la politique d’excellence et de sélectivité de l’UdS. Les Étudiants Communistes, avec nos camarades du Collectif de Mobilisation Étudiante, n’ont pas raté l’occasion pour lui rappeler que « Réductions budgétaires = Étudiants en colère » et pour lui demander où se trouvent les 4 millions d’€ que l’État devait donner à l’UdS et qui sont à l’origine de la baisse de 20% dans le budget de fonctionnement de chaque UFR.
Pour les photos et vidéos de notre débat avec Beretz : http://la-feuille-de-chou.fr/archives/66112
L’Union des Étudiants Communistes de Strasbourg.