Quand les cheminots se battent c’est l’avenir de notre pays qu’ils défendent !

Publié le 14 Juin 2014

Quand les cheminots se battent c’est l’avenir de notre pays qu’ils défendent !

Emmenés par leurs syndicats, les travailleurs de la SNCF sont engagés dans un conflit social très dur. Organisés, ils luttent contre un projet de loi gouvernemental qui reprend les dispositions d’une directive européenne.

De quoi s’agit-il ?

Le gouvernement français veut réformer le système afin de préparer le passage total à la concurrence réclamé par l’Union européenne et le quatrième paquet ferroviaire (accepté par le PS et l’UMP). Pour ce faire, il continue dans la voie de la libéralisation et de la casse du service public.

L’argument massue ? La dette de la SNCF qui s’élèverait à plus de 40 milliards d’euros.

Les syndicats, la CGT en tête, ne nient pas une telle situation mais ils proposent, pour régler la situation de trouver de nouveaux moyens de financements plutôt que de pressurer les travailleurs.

La situation de la SNCF aujourd’hui est le résultat de 15 ans de mise en concurrence. En France comme dans toute l’Union européenne on nous promettait, avec la libéralisation et la séparation entre chemins de fers et exploitation du réseau, un avenir radieux. Résultat : les retards et les accidents se multiplient du fait d’une mauvaise maintenance suite aux baisses de moyens, le tonnage du fret ferroviaire décroit, les prix des billets augmentent, les gâchis financiers se multiplient : un exemple, on interdit aux conducteurs de fret de conduire des trains de voyageurs ! Les premiers à payer la logique de mise en concurrence seront : les usagers et les travailleurs !


Dans ce contexte, la grève actuelle défend la mise en place d’un véritable service public ferroviaire au service du développement du pays et de nos populations. Les cheminots, conscients de leurs responsabilités, proposent de résorber la dette et d’unifier véritablement les différents acteurs des chemins de fer pour un grand groupe public, cohérent, desservant aussi bien les grandes lignes que celles de proximité.

Le MJCF tient à condamner fermement les propos de MM. Hamon et Hollande qui opposent les travailleurs en lutte et les lycéens arguant du fait que le mouvement en cour empêchera certain jeunes de passer le bac. Ils croient donc que les conditions actuelles sont optimales ? Que fermer des classes et des lycées permet notre réussite ? S’il faut parler du bac, alors parlons des véritables problèmes. Le président de la République souhaite que la grève s’arrête ? Elle ne s’arrêtera que lorsque les revendications des travailleurs seront satisfaites ! Cette situation découle également de la casse de la carte scolaire et du regroupement régional forcé de lycéens dans de grands ensembles scolaires au mépris de la proximité et du bien être des lycéens !
 

D’autres essayent également d’opposer les grévistes aux autres salariés : l’objet serait la défense d’un statut soit disant « privilégié ». Nous le répétons une fois de plus avec force : les privilégiés ne sont pas les cheminots, ce sont les grands patrons, les capitalistes qui, eux, ne font pas tourner notre économie et se gavent sur le dos des travailleurs !

Messieurs Hollande, Hamon, Pépy, combien de Brétigny-sur-Orge vous faudra-t-il pour voir les méfaits de la privatisation rampante de la SNCF ? Combien de retards vous faudra-t-il subir pour observer le manque d'investissement public sur nos rails ? Combien de hausses du prix du ticket vous faudra-t-il pour voir que ça ne tourne pas rond à la SNCF ?

Solidarité totale, pleine et entière avec les cheminots qui luttent pour nos conditions de transport, pour que nous ayons des services publics ferroviaires sûrs, efficaces, pour que les salariés de la SNCF conservent des conditions de travail décentes !

 

Pour suivre l'actualité des camarades cheminots de la CGT Strasbourg :

http://www.facebook.com/pages/Syndicat-CGT-des-Cheminots-de-Strasbourg/

http://cgt-cheminots-strasbourg.tumblr.com/

 

Les jeunes et étudiants communistes du Bas-Rhin.

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