La ministre Vallaud-Belkacem se soustrait à la confrontation avec les personnels de l’Éducation nationale !
Publié le 9 Novembre 2014
La ministre de l’Éducation nationale Najat Vallaud-Belkacem était attendue hier matin au quartier du Neuhof, dans la banlieue de Strasbourg, pour un débat avec un ancien élève du collège du Stockfeld (élève que personne n’avait désigné comme représentant des jeunes du quartier soit dit en passant). Il s’agissait donc de l’énième table ronde avec quelques intimes, à laquelle bien évidemment n’avaient pas été invités les représentants élus des collèges du Neuhof ni les enseignants des écoles du quartier. Les militants du « REP+ pour le réseau d’éducation prioritaire du Stockfeld » avaient donc appelé à un rassemblement ce matin pour porter à la ministre leurs revendications et leur exposer leurs préoccupations concernant le maintient du classement « REP+ » pour les collèges de Stockfeld et Solignac et le maintien des moyens pour ces établissements.
Mais la ministre ne s’est finalement pas présentée au rendez-vous ce matin. Son absence a été annoncée par les responsables du Centre culturel Django Reinhardt, qui devait accueillir l’événement. À la table ronde a donc participé le sénateur-maire de Strasbourg Roland Ries et quelques intimes préalablement choisis par les organisateurs. En revanche, l’accès à la salle où se déroulait le débat a été interdit aux camarades de la CGT Éduc’action et du REP+ : ils ont été accusés de vouloir « perturber l’événement » et il leur a été rétorqué que le nombre maximum de participants avait déjà été atteint à l’intérieur de la salle. Deux camionnettes de police ont empêché l’accès aux militants : comme d’habitude la police est là pour garantir que la démocratie soit respectée !
Présents au rassemblement de ce matin, nous dénonçons le jeu du chat et de la souris que les Renseignements généraux et la police ont mis en place avec nos camarades dans les trois dernières semaines, en diffusant des informations contradictoires afin d’empêcher une bonne organisation du rassemblement.
Nous dénonçons l’absence de la ministre, absence qui est doublement grave : Vallaud-Belkacem se soustrait non seulement à la contestation des travailleurs de l’Éducation nationale, mais elle perd également une occasion de se confronter avec l’un des quartiers les plus touchés par la crise du capitalisme, où la réalité du quotidien sont la pauvreté, le chômage, la délinquance et la violence.
Inutile de vous cacher, ministres et élus soi-disant socialistes ! Partout où vous irez vous trouverez la contestation des travailleurs, des élèves et des étudiants que vous avez précarisé avec vos politiques. Nous réaffirmons aujourd’hui ce que nous avons dit suite à la visite de Geneviève Fioraso à Strasbourg en octobre : si la seule démocratie que vous connaissez est l’absentéisme, le refus de toute confrontation et l’austérité protégée par les forces de l’ordre, l’élargissement de la lutte sera notre réponse !
Jeunes Communistes du Bas-Rhin et Union des Étudiants Communistes de Strasbourg