Apprenons de leurs erreurs. Vers la lutte de janvier !

Publié le 18 Décembre 2014

Apprenons de leurs erreurs. Vers la lutte de janvier !

Apprenons de leurs erreurs.

Vers la lutte de janvier !

 

Le mardi 16 décembre, l’Assemblée Générale des étudiants et personnels de l’Université de Strasbourg devait se prononcer sur les actions à mener contre le vote du budget 2015, qui aurait dû avoir lieu lors de la réunion du Conseil d’Administration. Comme il l’a été souligné à plusieurs reprises lors de l’AG, ce budget est inacceptable, puisqu'il ne fait qu'acter un choix politique creusant la tombe de l'Université publique.

 

Plusieurs étudiants du Comité de mobilisation ont évoqué l’importance de profiter de cette journée pour envoyer un signal fort au gouvernement et à sa fidèle élève, l’administration de l’Université de Strasbourg. Nous avons donc été nombreux à nous prononcer pour une action de blocage pacifique du CA : action qui aurait permis non seulement d’imposer de facto un report de la discussion autour du budget mais aussi de montrer que la communauté universitaire se mobilisait pour refuser le vote d’un budget inadmissible, de prouver qu'elle était capable de défendre directement l'intérêt commun.

 

Malgré cela, à 38 voix contre 35 (sans compter les nombreuses abstentions), l’AG a décidé de ne pas bloquer le CA mais de se contenter d’intervenir avant sa tenue pour sensibiliser les élus sur la gravité de la situation budgétaire et les appeler à reporter le vote. Nous avions prévenu qu’une telle stratégie était bien insuffisante : elle laissait une grande importance au compromis, reposait sur des spéculations mathématiques et étouffait tout l'espace d'une mobilisation massive, laissant une poignée d'élus décider du destin de notre Université, permettant la tenue d'un Conseil qui a pourtant été l'agent des différentes réformes qui ont déformé l'Enseignement Supérieur et la Recherche.

 

L’Assemblée Générale n'a pas souhaité, dans sa majorité, aller dans le sens d'une convergence des luttes allant même presque jusqu'à la refuser, elle a refusé le rapport de force ou a plutôt décidé de l'appliquer en son sein : cela s'est traduit par une multiplication, par une animosité affichée, par une grande véhémence et même des attaques personnelles de la part de certains élus et syndicalistes envers les membres du Comité.

 

Cela n'a pu entraîner qu'une division du front de mobilisation..

 

Les organisations qui ont voté contre le blocage étaient bien au courant que le vote du budget allait être reporté : pourquoi donc laisser à Beretz décider des rythmes, lui qui vient de bloquer toute possibilité de négociation ? Pourquoi ne pas avoir profité de notre nombre et de la volonté de mobilisation de mardi au lieu de parier sur la possibilité d’obtenir des délais utopiques de la part de la direction ?

 

C'est à présent devant l'ensemble des étudiants et des personnels qu'il faudra assumer votre attitude : si aucun message fort au gouvernement n'a été adressé lors du vote du budget de l'Université de Strasbourg, cela n'est que la résultante de vos choix politiques.

 

Le report du CA pour le jeudi 18 décembre ne nous laisse aucune marge temporelle pour préparer une nouvelle opération de mobilisation. Opération qui aurait cette fois deux raisons d’être : s’opposer au budget d'une part et dénoncer d'autre part le jeu anti-démocratique joué par la direction de l’Université.

Pour ne pas se détacher des décisions votées en AG, nous n’appellerons pas à un blocage lors du CA du jeudi 18 décembre.

 

Le Comité de mobilisation s'est toujours prononcé en faveur d'un véritable rapport de force, de la possibilité pour chacun de défendre l'intérêt commun dans une convergence des luttes, de l'action massive en vue de construire une mobilisation et même si les choix politiques d'hier n'allait pas dans ce sens, nous ne nous résignons pas pour autant.

 

Ces dernières semaines ont démontré que la seule solution est la lutte de front pour empêcher l'Université de courir à sa ruine.

 

Il échoit au Comité de tout faire pour aller dans le sens de ce qui s'annonce comme une nécessité.

 

 

Nom Provisoire - Comité de mobilisation étudiant de Strasbourg

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