Loi du travail : notre avenir en danger
Publié le 29 Février 2016
Myriam El Khomri, nouvelle ministre du travail, propose une nouvelle loi qui nous imposerait la précarité. Voici quelques exemples des changements proposés :
- Travailler plus pour gagner moins : le temps de travail hebdomadaire pourra être étendu jusqu'à 46h, et les heures supplémentaires seront moins rémunérées qu'auparavant.
- Faciliter les licenciements : un salarié qui refuse un changement dans son contrat de travail (comme une baisse de salaire) pourra être viré plus facilement.
- Les apprentis mineurs pourront travailler 10h par jour et 40h par semaine.
Si le projet de loi n'est pas adopté selon la procédure ordinaire, El Khomri prévoit de le faire valider avec la procédure de l'article 49.3, donc en se passant de l'avis du Parlement.
Ce projet de loi aura de graves conséquences pour l'ensemble de la population. Il effacera des acquis sociaux obtenus après des dizaines d'année de luttes, pour nous faire revenir à une situation de dépendance et de précarité proche du début du siècle dernier.
Le PS s'inscrit dans la continuité de ses précédentes lois, qui méprisent les travailleurs, au service du grand patronat. Cette loi renforce la précarité et la pauvreté des travailleurs. Alors que 40 % des jeunes diplômés sont au chômage, et que 23 % des jeunes vivent sous le seuil de pauvreté, il est évident que ce n'est pas en facilitant les licenciements tout en retirant des droits aux travailleurs que leurs conditions d'embauches seront facilités et que le chômage diminuera !
Nous exigeons au contraire :
- Pour les apprentis et les stagiaires : rémunération et droits à la hauteur du poste occupé. Pas de rémunération en dessous du SMIC et mêmes droits que les autres salariés comprenant une protection sociale. Les années d’apprentissage doivent être prises en compte dans le calcul de la retraite. L’apprentissage ne doit être légal qu’à partir de 16 ans et doit déboucher sur un emploi stable.
- En finir avec la précarité : le CDI comme norme d’emploi, la répartition par la diminution du temps de travail sans baisse de salaire entre toutes et tous pour en finir avec le chômage et assurer une protection sociale suffisante à chacun, salariés comme personnes sans emploi.
Nous apprentis, lycéens, étudiants, futurs travailleurs, sommes directement concernés et menacés par ce projet de loi. Mobilisons nous pour son retrait total !
Pour défendre notre avenir
Manifestation à Strasbourg le mercredi 09 mars
13h place Kléber
MJCF 67 et UEC Strasbourg