Communiqué unitaire des organisations de jeunesse sur les événements du 17 mars à Strasbourg

Publié le 20 Mars 2016

Communiqué unitaire des organisations de jeunesse sur les événements du 17 mars à Strasbourg

Aujourd’hui à Strasbourg, près de 2 000 jeunes sont descendu-e-s dans la rue pour demander le retrait de la loi « Travail ». Cette loi n'est pas une réforme du Code du Travail, mais sa destruction.

 

Les jeunes mobilisé-e-s contre la casse de leurs droits

Lycéen-ne-s, étudiant-e-s, jeunes travailleurs-ses… Tous et toutes ont compris que la loi portée par Myriam El Khomri allait accentuer la précarisation de la jeunesse en faisant de nous des salarié-e-s corvéables à merci, peu coûteux-ses pour les entreprises et aisément remplaçables.

Le cortège parti de la Place Kléber vers 14h30 n’a certainement pas manifesté dans le calme, mais le parcours établi en amont et validé par la préfecture a été respecté et aucun débordement n’a été recensé de la part des manifestants.

 

Des moyens policiers disproportionnés

Alors que la manifestation avait tout juste débuté, nous avons appris que le Palais universitaire avait été évacué et qu’un important dispositif policier nous y attendait, se tenant prêt à utiliser les armes.

Sur le Campus, les force de l'ordre et de nombreux policiers de la Brigade Anti-Criminelle nous avaient précédé et verrouillaient l’accès aux différents bâtiments du campus, attisant volontairement les tensions. Une volonté ferme d'empêcher une Assemblée Générale de se tenir se manifestait.

 

Une répression encouragée par la présidence de l’Université

Le cortège s’est donc posté devant la fac de droit mais nous n'avons jamais pu atteindre lehaut des marches : la BAC en civil nous attendait déjà de pied ferme bientôt rejoint par les CRS en renfort qui ne se sont pas privé d'utiliser leurs matraques et leur gaz lacrymogène face à des lycéens et des étudiants qui n'avaient enclenché aucune hostilité.

Quatre de nos camarades, dont une mineure, ont dû être pris en charge par les urgences des hôpitaux de Strasbourg ! De nombreux-ses autres ont été blessé-e-s ou aspergé-e-s de liquide lacrymogène. Le sang a maculé le bouclier d’un policier ainsi que les marches. Il est intolérable que la police ait recours à un tel degré de violence face à des jeunes et à des mineur-e-s qui ne demandent rien d’autre que le respect de leurs droits !

Si les forces de police ont pu se trouver sur le campus universitaire alors qu’aucun délit n’avait été commis, c’est que la présidence de l’Université l'a autorisé, mettant en danger des étudiants et jeunes mineurs, en plus de pratiquer le « lock-out » afin de nous empêcher de tenir une AG dans les locaux du campus.

 

Nous dénonçons cela avec la plus grande fermeté !

Une répression aussi violente sur le campus est inédite ces 30 dernières années, et il faut remonter à 2009 lors du sommet de l'OTAN (ou au 6 février 2013 lors des manifestations des sidérurgistes) pour voir un déploiement de violence policière supérieur à Strasbourg.

Tout cela est encore une fois facilité par l'état d'urgence permanent qui a pour but de museler les luttes et de justifier toutes les violences et dévoile une volonté du gouvernement de faire passer en force la destruction du Code du Travail. Face à cela, la mobilisation contre la loi El Khomri ne s'arrêtera pas là, au contraire, elle doit être plus forte que jamais. Hier dans la rue, demain on continue !

 

Unef Strasbourg, Union des Etudiants Communistes Strasbourg, Alternative Libertaire Alsace, Mouvement Jeunes Socialistes Bas-Rhin, ATTAC Campus Strasbourg, Mouvement Jeunes Communistes Bas-Rhin, Jeunes Ecologistes Alsace, NPA Jeunes Strasbourg

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