Contre la « loi Travail » - Communiqué de l’Intersyndicale de l'université de Strasbourg, 24 mars
Publié le 24 Mars 2016
Les organisations syndicales soussignées de l'université de Strasbourg, du CNRS et de l'INSERM saluent la détermination des étudiants qui poursuivent et étendent leur mouvement contre la loi « Travail » avec d'autres secteurs de la jeunesse depuis la grande journée unitaire du 9 mars, auquel nombre d'entre vous ont participé.
Le projet de loi « Travail » détruit le principe même d'un code du travail protecteur du salarié, en permettant toutes sortes de dérogations d'entreprises "négociées", dans un rapport de force fondamentalement inégal. C'est un recul social sans précédent.
Cette volonté de faire baisser coûte que coûte ce qu'on appelle le coût du travail, est motivée par la même volonté de permettre aux entreprises de faire encore plus de profit que l'austérité qui écrase le Service public via le pacte de responsabilité. Une austérité qui se traduit par des bas salaires pour tous, la précarité de nos collègues contractuels ou vacataires dans les établissements, et la pénurie de moyens pour l'exercice de nos missions.
Moins de salaires et de cotisations sociales d'un coté, moins d'impôt sur les sociétés de l'autre, mais pour le même objectif : la rentabilité du capital.
Les étudiants de notre université manifesteront ce jour comme ils l'ont fait jeudi dernier, au côté des lycéens et des salariés. Ils ont géré leur mouvement de manière calme et responsable et ont subi de la part des forces de l'ordre, et suite à une demande d’intervention de la présidence d'université, une répression brutale et sans précédent dans l'histoire universitaire strasbourgeoise d'après 1968.
Nous soutenons la manifestation de ce jeudi 24 mars, et les demandes légitimes des étudiants et des personnels de se réunir en AG. Nous invitons nos collègues à participer à la manifestation à leur coté :
jeudi 24 mars, à 14h, place Kleber
Nous vous appelons à faire du 31 mars une grande journée de lutte des salariés, des personnels de nos établissements, avec les étudiants et la jeunesse.
Il faut faire de cette journée une date marquante pour le monde du travail, pour les salariés du public comme du privé. Nous exigeons :
- le retrait du projet de loi travail, préalable à toute discussion sur l'amélioration de la protection des salariés
- l'augmentation du point d'indice bien au delà des 1,2% accordés la semaine dernière
- l'abandon du RIFSEEP et une amélioration d’ensemble des rémunérations
- le maintien du cadre national des statuts de la fonction publique d’Etat
- un plan d'embauche dans l'ESR, accompagné d’un plan de réduction de la précarité
SNESUP-FSU, SNASUB-FSU, SNCS-FSU, SES-CGT, SNTRS-CGT, SNPREES-FO, SUD Education Alsace, CNT-STP67, UNEF