Contre les élèves du lycée Kléber en fête, répression administrative et intervention militaire !
Publié le 9 Juin 2016
Les élèves de terminale du lycée Kléber de Strasbourg fêtaient ce matin la fin des cours pour cette année scolaire, avec le traditionnel lancers d'oeufs et farine. Mais l'administration du lycée a choisi de réprimer la fête des élèves et de criminaliser ce moment collectif. Des lycéens ont été attrapés par les cheveux et transportés de force dans l'établissement, l'administration menaçant de porter plainte et, le cas écheant, de leur empêcher l'accès aux classes prépas à Kléber. La police a également été appelée par l'administration et plusieurs lycéens ont été embarqués dans une camionette, pour être ensuite relâchés faute de preuves.
Alors que les élèves criaient "démission" au proviseur, ce dernier a été atteint par un lancer d'oeuf. Il s'est alors dirigé vers le groupe des terminales avec l'intention de frapper les responsables, mais il en a été empêché par l'intervention d'autres élèves qui ont réussi à le calmer.
L'administration du lycée a joué également la carte de la division, montant les lycéens de seconde et première contre leurs camarades de terminale et provoquant ainsi des altercations verbales et des bagarres. Une de ces bagarres a servi de prétexte à l'administration pour attraper avec la force un élève de terminale et le retenir dans le lycée.
Enfin, alors que les lycéens s'éloignaient de l'établissement en direction du parc de Contades et qu'une dernière altercation avait lieu avec des secondes et premières, une équipe de militaires est arrivée sur place, les famas et des bombes de gaz lacrymo dans les mains. L'administration du lycée a finalement voulu empêcher que la violence aille encore plus loin que ce qu'elle avait déjà provoqué juste avant : elle est alors intervenue pour calmer les militaires et les dissuader de toute intervention pour disperser les lycéens.
Le MJCF 67 condamne l'action répressive de l'administration du lycée Kléber ainsi que l'intervention militaire, qui ont voulu intimider la jeunesse alors qu'elle ne faisait rien de mal. Nous exigeons que les élèves de terminale ne subissent aucune poursuite judiciaire ni administrative, et qu'ils puissent être admis aux épreuves du BAC en toute sérénité. Comme la série de pratiques répressives auxquelles les lycéens ont été confrontés lors des mobilisations contre la loi Travail (blâmes, intimidations, menaces d'exclusion, violences physiques, etc.), l'administration de Kléber a préféré user de la violence au lieu de laisser les élèves fêter leur dernier jour de lycée.
Face aux administrations des lycées qui nous veulent la tête pliée sur nos livres à avaler la doctrine libérale qui nous est apprise chaque jour, nous continuerons à y opposer la créativité de nos moments de fête et la détermination de nos moments de lutte.
Mouvement Jeunes Communistes du Bas-Rhin - cellule Lycée Kléber