[GC Italie] La seule réponse face à l'assassinat d'un ouvrier est la grève générale illimitée contre le gouvernement et le patronat

Publié le 17 Septembre 2016

[GC Italie] La seule réponse face à l'assassinat d'un ouvrier est la grève générale illimitée contre le gouvernement et le patronat

Nous proposons ici la traduction du communiqué des Giovani Comunisti - GC (Jeunesse Communiste d'Italie) suite à l'assassinat d'un ouvrier lors d'un piquet de grève à Piacenza (Plaisance) : "La seule réponse face à l'assassinat d'un ouvrier est la grève générale illimitée contre le gouvernement et le patronat" : http://www.giovanicomunisti.it/2016/09/15/lunica-risposta-allassassinio-di-un-operaio-e-lo-sciopero-generale-ad-oltranza-contro-governo-e-confindustria/

 

Pour ceux qui ne l'auraient encore compris l'Italie est une dictature, l'une des plus subtiles que l'histoire se souvienne. Nous n'avons certes la censure ou la férocité de la dictature nazie ou des dictatures latino-américaines, mais en retour nous n'avons presque rien à leur envier.

Le gouvernement Renzi, ami de la finance e de la grande industrie, bafoue la Constitution et essaye de la détourner avec une "contre-réforme" qui rendrait l'Italie définitivement un pays serviteur du capital. Pour accomplir ce dessin néolibéral, les pouvoirs publics font usage de la force en réprimant les manifestations de dissidence qui se développent désormais dans tout le pays.

A mortifier davantage les classes populaires, là où l'arrogance du gouvernement n'y arrive pas, c'est la barbarie d'un patronat inepte de répondre à quelconque fonction sociale. Les contrats toujours plus précaires, les rythmes et les horaires de travail dignes de l'esclavage, les répercussions contre les travailleurs qui conduisent la lutte syndicale, tout cela ne suffit plus : maintenant le patron recommence à tuer.

Abd El Salam Ahmed Eldanf, 53 ans et père de 5 enfants, meurt en 2016 à cause de cette guerre de classe déclenchée par les patrons. Il était à Piacenza, à l'extérieur de la Seam, entreprise de logistique rachetée par GLS, pour un piquet de grève qui exigeait le respect des accords déjà signés par l'entreprise. Soudain, un officier proche de la direction a incité le conducteur d'un camion à forcer le piquet et en quelques instants le crime est accompli.

Face à ces événements, se développe en nous le besoin de serrer le poing et le pointer vers le ciel en l'honneur d'un camarade dont la vie a été arrachée seulement parce qu'il croyait dans un autre mode de gestion des rapports de production de la valeur. La manifestation nationale appelée à Piacenza et les "deux heures" de grève convoquées par le syndicat USB sont des bonnes choses, mais franchement, elles nous semblent très peu face à la gravité de l'événement. Cela est peut-être dû à la fragilité des forces politiques et sociales de la gauche et qui ont leur propre raison d'être dans la défense de la classe ouvrière, mais il faut bloquer le pays avec une grève générale illimitée contre le gouvernement et le patronat, pour l'abrogation du Jobs Act, l'abrogation de la loi Fornero, la réintégration des travailleurs suspendus pour discrimination syndicale, l'obtention de véritables garanties pour les salariés dans les conflits de travail. 

Une grève dans laquelle les acteurs politiques, les partis et non, doivent travailler ensemble pour la création d'un large front populaire qui fasse gagner le "NON" au référendum constitutionnel mais qui sache également proposer des solutions de sortie de la crise et de construction d'une "démocratie réelle" fondée sur le travail. 

[GC Italie] La seule réponse face à l'assassinat d'un ouvrier est la grève générale illimitée contre le gouvernement et le patronat

N'oublions pas qu'en France aussi la violence patronale atteint son paroxisme à l'heure du retour en puissance du mouvement social contre la loi Travail. A Strasbourg, un cas de violence patronale identique à celle de Piacenza a eu lieu le 6 juin 2016 au piquet de grève devant l'entreprise Heppner :

http://uecstrasbourg.over-blog.com/2016/06/violence-contre-les-grevistes-d-heppner-strasbourg-a-quel-prix-on-va-faire-taire-les-travailleurs-en-lutte.html

Publié dans #Italie, #International

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