Ni Le Pen, ni Macron ! Ni patrie, ni patrons !
Publié le 26 Avril 2017
Communiqué rédigé sur la base du résultat du vote des adhérents du MJCF 67 et de l'UEC Strasbourg des 25 et 26 avril 2017 :
Le résultat des élections présidentielles de dimanche dernier, même s’ils étaient attendus, résonnent comme un coup de tonnerre : nous avons désormais le choix au second tour entre Emmanuel Macron, ancien banquier de chez Rothschild, pantin du capitalisme le plus néfaste pour le peuple et digne successeur de la politique austéritaire menée durant cinq ans par François Hollande ; et Marine Le Pen, représentante du fascisme « moderne », usant de la xénophobie et de la division des travailleurs comme des outils pour nous écraser purement et simplement.
Le score conséquent de Jean-Luc Mélenchon est certes une bonne nouvelle, même en Alsace, estimée souvent comme « imperméable aux idées progressistes ». Malheureusement cela n’a pas suffit et nous nous retrouvons à devoir choisir entre « la peste et le choléra ».
En tant que communistes, il va sans dire que nous ferons tout pour empêcher l’extrême-droite d’accéder au pouvoir, comme nous l’avons toujours fait. En revanche, il est pour nous impossible d’appeler à voter pour Emmanuel Macron. Nous ne pouvons prétendre éteindre un incendie avec un pyromane. Nous ne pouvons également nous résoudre à légitimer par ce biais la candidature ultracapitaliste de Macron. Le mouvement communiste et surtout les travailleurs, le paieront cher les cinq ans à venir. Déjà en 2012 en appelant à voter pour François Hollande, une erreur monumentale a été réalisée. Ne nous fourvoyons pas à nouveau cinq ans après. Chaque électeur choisira en âme et conscience sa position pour le second tour le 7 mai.
Nous ne tomberons pas dans l’imposture du « front républicain ». Nous ne pouvons accepter avec fatalité à offrir un avenir mortifère sous Macron aux travailleurs et à la jeunesse : choisir entre mourir de surmenage au travail – lorsque nous en avons un –, de maladie puisque nous n’aurons plus les moyens de nous soigner avec la privatisation du système de santé, de faim puisque les « assistés » – comme les chômeurs ou les retraités – se verront couper leurs aides, ou encore par suicide. Demandons aux travailleurs de Orange, de La Poste et de la SNCF fortement touchés par les vagues de suicides ces dernières années ce qu’ils en pensent. Oui, ne nous mettons pas des œillères, le néolibéralisme est aussi un fascisme !
Nous sommes conscients qu’avec Marine Le Pen ce ne sera pas plus reluisant, bien au contraire, les coups de crosse autoritaires et le racisme en plus. En revanche, l’inconstance continuelle des discours de Macron ne nous permet pas d’avoir des garanties suffisantes quant à son engagement contre le racisme et la xénophobie.
Ni Le Pen, ni Macron ; ni patrie, ni patrons ! Refusons de nous compromettre avec le capitalisme, refusons de boire le calice jusqu’à la lie. La bonne nouvelle est que la peste et le choléra se soignent et le remède se nomme le socialisme, la solidarité entre tous les travailleurs, quelles que soient leurs origines. Mobilisons-nous dès maintenant afin de mettre fin à cette mascarade, c’est notre seule chance de nous en sortir ! Rendez-vous le dans la rue le 1er mai !
Mouvement des Jeunes Communistes du Bas-Rhin et Union des Etudiants Communistes de Strasbourg