Manifestation pour la Journée Internationale des droits des femmes - le 8 mars à Strasbourg

Publié le 3 Mars 2018

Manifestation pour la Journée Internationale des droits des femmes - le 8 mars à Strasbourg

Mobilisons-nous jeudi 8 mars à Strasbourg pour une Journée internationale des droits des femmes offensive et revendicative. Rendez-vous à 17h devant la Gare :

https://www.facebook.com/events/1795117263861315/


Appel unitaire : 
La journée du 8 Mars est impulsée par Clara Zetkin en 1910, dans le cadre de luttes d’ouvrières internationalistes pour un droit de vote universel et gratuit pour tout.es. 

Pourquoi faut-il encore se battre pour les droits des femmes ? Les inégalités salariales perdurent et les femmes ont un salaire inférieur à compétences égales. Elles sont sur-représentées dans les secteurs les moins rémunérés et sont les plus directement touchées par les politiques actuelles de casse du code du travail. Dans la sphère familiale, les femmes assument le travail domestique non rémunéré. Les femmes racisées, trans, âgées et handicapées sont davantage exploitées dans les professions genrées et non déclarées, ou sont tout simplement exclues du travail salarié et surexposées à la précarité.
Les femmes sont victimes d’agressions sexistes autant dans la sphère publique que privée : harcèlement au travail, violences dans la sphère familiale, harcèlement de rue. Elles sont très souvent victimes de rapports de pouvoir : économiques ou affectifs. Les violences et agressions sexuelles envers les femmes se produisent dans tous les milieux sociaux.
Les politiques menées par les gouvernements successifs ne réduisent pas ces violences et inégalités, mais conduisent à les aggraver : réformes du code du travail qui augmentent la précarité et le chômage des femmes ; baisse des financements alloués aux associations d’aide aux femmes ; recul sur la question de la PMA pour les couples lesbiens.

Nous revendiquons : 
- l’égalité des salaires et des conditions de travail.
- l’accès libre et gratuit à la contraception et l’IVG.
- l’accès libre et gratuit à la PMA pour les couples lesbiens.
- l’ouverture d’un débat public sur la GPA. 
- la sensibilisation, dès l’école, aux questions de genre, orientation sexuelle et transidentité.

Nous encourageons l’auto-organisation et l’auto-défense des femmes, notamment celles de la confédération démocratique et féministe du Rojava (nord de la Syrie) et des combattantes des YPJ (unités de défense des femmes). Nous affirmons donc notre soutien aux kurdes d’Afrin (ouest du Rojava) face aux bombardements du gouvernement turc. 

Suite aux mouvements féministes internationaux actuels et aux libérations de paroles permises par
 #MeToo et #BalanceTonPorc, organisons-nous. Ne nous limitons pas à un féminisme institutionnel, instrumentalisé par des politiques néolibérales, racistes, islamophobes, lgbtiphobes et putophobes. Rapellons-nous que le patriarcat va de pair avec un système d’exploitation capitaliste et raciste, qui bénéficie à une classe dirigeante restreinte (blanche, masculine et bourgeoise). Construisons un féminisme soutenant les combats des personnes concernées par le port du voile, le travail du sexe ou la transidentité ; un féminisme de lutte, internationaliste et inclusif !

Signataires :

NPA StrasbourgMJCF 67 - Jeunes Communistes du Bas-Rhin, Zin pour les femmes, ACAP - Anti Capitalisme Anti PatriarcatAlternative Libertaire Alsace, Les Jeunes insoumis.e.s Strasbourg, Baf - Brigade Antifasciste de Strasbourg...

 

[Le MJCF 67 est signataire également de l'appel, initié par les organisations syndicales, pour un rassemblement le 8 mars à 12h place Kléber]

Appel unitaire :
Les luttes féministes ont permis de conquérir des droits et de progresser vers légalité entre les femmes et les hommes. Mais cette égalité est loin d'être effective. C'est pourquoi la journée du 8 mars ne se « fête » pas et n'est pas la « journée de la femme » mais bien celle de lutte pour les droits des femmes ! Le 8 mars est une journée internationale de convergence de toutes nos luttes, celles des femmes d'ici et d'ailleurs.

L'égalité entre les femmes et les hommes est pour nous incontournable : elle participe du progrès social. Laisser perdurer les inégalités, s'exercer les violences contre les femmes et les filles, c'est porter une responsabilité sur le fait que les idées rétrogrades progressent, que le patriarcat perdure. Et nous ne cesserons pas de le répéter : la « cause des femmes » n'est ni secondaire, ni une opération de communication. Elle ne se limite pas à féminiser les postes de direction en oubliant la majorité des femmes scotchées au plancher collant des temps partiels et de la précarité. Elle demande outre une volonté politique de tous les instants, des moyens humains comme financiers importants pour y parvenir et des sanctions contre les employeurs qui ne respectent pas légalité professionnelle. Notre constat est sans appel : le gouvernement français ne les a jamais mis en place. Le patronat met toute son énergie à combattre toute mesure contraignante. Et c'est ainsi qu'en 2018, l'urgence à obtenir l'égalité est toujours là.

Les femmes sont nombreuses à se mobiliser. Elles dénoncent les violences sexistes et sexuelles à la maison, dans l'espace public, au travail. Elles alertent sur les stéréotypes de genre toujours persistants dans les médias, à l'école, dans la vie publique et privée. Elles condamnent la précarité, la pauvreté, le chômage. Elles refusent les inégalités au travail en termes de salaires, d'accès à l'emploi, de carrière, de temps de travail. Et elles rappellent les conséquences de toutes ces inégalités sur le montant des retraites. Elles dénoncent les conséquences de la répartition inégalitaire des tâches domestiques sur la vie des femmes. Elles luttent contre les remises en cause du droit à l'avortement, à l'accès à la contraception. Elles exigent la garantie de services publics pour toutes et tous, des services à développer et équilibrer sur l'ensemble des territoires, de la petite enfance à la perte d'autonomie. Elles combattent la lesbophobie et tous les stéréotypes relatifs à toute autre catégorie discriminée. Elles soutiennent les migrantes et réfugiées. Elles n'admettent pas les discriminations, comme celles visant les femmes handicapées...

Cette liste, bien longue, montre qu'il s'agit bien d'un système social derrière toutes ces inégalités. Cette domination, nous la refusons et la refuserons. Jusqu'à ce qu'elle cesse. Et pour cela, nous appelons à agir sur tout le territoire, par des actions de grève, des débrayages, des rassemblements, des manifestations. L'égalité entre les femmes et les hommes est une question de justice sociale et de démocratie. C'est un levier pour gagner l'émancipation de toutes et tous.
C'est pourquoi nous appelons à un rassemblement le jeudi 8 mars 2018 à 12h place Kleber à Strasbourg

Premiers signataires : CGT, FSU, Solidaires, CNT, PCF, JC, Osez le Féminisme, Ecolo Alsace... 

https://www.facebook.com/events/156521491589762/

[Voir aussi l'appel du collectif unitaire Fermons l'Arcadia du 7 mars 2018 : https://fermonslarcadia.noblogs.org/post/2018/03/07/manifestation-du-8-mars-pour-la-journee-internationale-des-droits-des-femmes/]

 

Le sexisme est une composante essentielle du fascisme. L’ensemble de groupes et partis fascistes européens participent à la justification et au renforcement du patriarcat : par la volonté de contrôle du corps et de la sexualité des femmes pour leur attribuer une fonction sociale étroite les asservissant aux besoins de l’homme, de la famille de la nation ; par l’instrumentalisation des violences faites aux femmes pour propager un discours xénophobe et raciste ; par l’acceptation du binôme homme/femme comme étant exclusif et imposant la contrainte aux genres naturellement et culturellement imposés ; par la négation de l’égalité politique et civile homme/femme afin de justifier le recul de droits et libertés féminines ; par la non remise en cause du système capitaliste qui enferme les femmes dans une division genrée du travail et qui exploite davantage les femmes prolétaires via les inégalités salariales, les temps partiels imposés, la casse des services publics.

Le fascisme est le pire ennemi de la femme ! Tout antifascisme ne peut qu’être féministe, et tout féminisme ne peut qu’être antifasciste !

Publié dans #Féminisme

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