Examens sous surveillance policière

Publié le 4 Mai 2018

Examens sous surveillance policière

[EXAMENS SOUS SURVEILLANCE POLICIÈRE]

Le président de l’Université de Strasbourg, Michel Deneken, menace de placer certains examens sous surveillance policière afin d’empêcher les blocages.

Les intentions de Deneken confirment l’escalade autoritaire à l’Unistra, son président étant pressé de conclure à tout prix l’année académique afin de museler la mobilisation étudiante. Les propos de Deneken arrivent au bout de deux mois de violences multiples perpétrées sur les étudiants en lutte. Au-delà des quatre interventions policières pour évacuer le Palais U, l’UFR de Math-Info et l’Institut de Physique occupés, rappelons également la présence policière aux entrées du campus central le vendredi 20 avril et les violences perpétrées par les agents de sécurité privée à l’encontre des étudiants le lundi 30 avril (jeter des poubelles des escaliers du Palais U sur plusieurs étudiants, jeter d’une barre de fer sur la tête d’une étudiante lors d’une tentative de déblocage du Patio) et le jeudi 3 mai (coups et attouchements lors d’une tentative de déblocage de l’Institut Le Bel).

Rappelons aussi que plusieurs étudiants en Histoire et en Sociologie ont été empêchés d’accéder à leurs examens sous prétexte qu’ils étaient mobilisés contre la loi ORE et qu’ils refusaient le contrôle d’identité aux accès des bâtiments. Rappelons encore que ces contrôles d’identité sont conçus pour exclure tous les non-étudiants des réunions publiques et assemblées générales qui se tiennent à la fac, donc pour exclure les lycéens, les travailleurs et les chômeurs, et ainsi enrayer toute convergence des luttes. Deneken est le complice de la bourgeoisie et met tout en place pour que celle-ci puisse imposer la sélection sociale à l’université, pour que celle-ci mène à bien son projet de renforcer toujours plus l’École de classe.

Face aux attaques de la bourgeoisie et de ses chiens de garde réactionnaires qui piétinent les libertés académiques, nous appelons : 
- à ce que le personnel de l’Unistra fasse valoir son droit de retrait si une présence policière est imposée aux entrées ou dans l’enceinte des campus ;
- à organiser le refus collectif des contrôles d’identités par les agents de sécurité privée ;
- à organiser le boycott collectif des examens dès lors que ceux-ci sont placés sous surveillance policière ;
Nous exigeons la démission de Michel Deneken et nous appelons à la résistance face à sa politique fasciste ! Nous appelons à poursuivre et amplifier la mobilisation contre ParcourSup et le Plan étudiant, par les blocages et les occupations, c’est-à-dire par la réappropriation des lieux de travail par ses propres travailleurs.

Mettons en échec l’École de classe de la bourgeoisie !

 

Mouvement des Jeunes Communistes du Bas-Rhin

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article