Sur le campus strasbourgeois, la chasse aux étudiants étrangers est toujours ouverte...
Publié le 6 Avril 2010
Communiqué UEC Strasbourg :
L’an dernier le gouvernement s’était fixé comme objectif l’expulsion de 27000 étrangers et avait lancé le débat sur l’identité nationale qui a eu pour effet d’accentuer le mythe de "l’immigration subie et envahissante."
Etre étudiant étranger rime avec sélection sociale, pression administrative, exclusion des dispositifs d'aides sociales, etc.
Un véritable marathon administratif est imposé chaque année par la préfecture à qui revient le droit de juger du « caractère réel et sérieux des études ». Cette intrusion de la politique du gouvernement au sein de l’Université n’est pas acceptable : les étudiants ne sont pas soumis aux critères pédagogiques mais aux quotas d’expulsion. A cette politique, s’ajoute une véritable sélection sociale imposée par la loi Ceseda qui contraint les étudiants étrangers à justifier d’un revenu suffisant hors aides sociales auxquelles ils n’ont de toute façon pas droit. Ils sont la plupart du temps obligés de se salarier, ce qui est cause d’échec. Les étudiants étrangers, livrés à eux-mêmes financièrement, menacés d’expulsion, sont pour la plupart poussés à la défaite et sélectionnés par l’échec.
Elena Ten, triste exemple de la politique discriminatoire du gouvernement
A Strasbourg, une étudiante en droit originaire de Russie a été arrêtée devant son domicile jeudi dernier et a depuis été placée en rétention au centre de Geipolsheim pour une durée de 15 jours. Suite à de nombreuses difficultés, elle n’a pas pu valider son année de droit à trois reprises mais grâce à sa motivation et ses progrès elle est soutenue par le directeur de l’UFR de droit et ses professeurs qui pensent qu’elle a toutes les capacités pour réussir cette année. Pourtant, la préfecture a décidé de ne pas lui renouveler son titre de séjour « étudiant » et son recours auprès du TA (tribunal administratif) a été également rejeté. Elle a cependant fait un recours dont l’audience doit se tenir fin 2010. D’ici là, elle peut être mise en rétention à tout moment.
Un cas loin d'être isolé
Malheureusement, son cas n'est pas isolé, plus d'une quinzaine de cas sont recensés sur le campus strasbourgeois. L'Union des Etudiants Communistes se bat pour que le principe d'une carte étudiante = une carte de séjour soit mis en place d'urgence. Aucun étudiant étranger ne doit être expulsé par la préfecture aux ordres de Besson. C'est pour cela que l'UEC participe activement au Réseau université sans frontières (RUSF) et milite activement contre les mesures réactionnaires de la Préfecture et du ministère de l'immigration, de l'expulsion et du néo-colonialisme plus connu sous le nom de ministère de la honte.
MOBILISONS NOUS pour cette jeune femme qui a témoigné de ses conditions de vie sur une radio régionale et qui continue à préparer ses examens malgré sa rétention.
RASSEMBLEMENT PETITE PLACE BROGLIE MARDI 6 AVRIL A 17H30