Assises de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche à Strasbourg : de la poudre aux yeux !
Publié le 15 Octobre 2012
COMMUNIQUE DE PRESSE :
Assises de l’enseignement supérieur à Strasbourg : de la poudre aux yeux !
Les assises de l'enseignement supérieur et de la recherche se tiennent à Strasbourg les 15 et 16 octobre à Strasbourg. Ces réunions régionales seront sous la direction unique d'un rapporteur territorial qui aura ainsi toute latitude pour organiser les débats. La liste des organisations et organismes invités laisse entrevoir l'ambition de la PDG-ministre Geneviève Fioraso, pour ces assises. On compte ainsi nombre de représentants d'entreprises, le Medef en tête, de ministères qui sont concernés de près ou de loin par la recherche comme l’armement ou l’intérieur.
Par contre, la place laissée aux représentants des enseignants-chercheurs, aux personnels et aux étudiants est plus que marginale. D’ailleurs, la communication sur cet événement a été quasiment nulle. Qui a entendu parler de ces assises et de ses enjeux primordiaux sur nos facs ? Le mystère reste entier et comme à l'accoutumé, les étudiants sont laissés dans le flou total !
Cette politique renforce encore plus l'importance de l'Université issue de la LRU : prédominance des présidents de facs et des dirigeants d'entreprises au détriment des autres structures.
Localement, cette politique qui, après avoir fusionné les trois universités de Strasbourg en une, va s’atteler à la réunion de toutes les universités d’Alsace sur le modèle de l’Université de Lorraine. Dès le 1er janvier 2013, l’Université de Haute-Alsace va être rattachée à l’UDS. À quelle sauce les étudiants alsaciens vont être mangés ? Nous ne le savons pas encore, mais ce sont évidemment ces derniers ainsi que les personnels qui vont en pâtir les premiers, au nom du renforcement de l’attractivité des formations alsaciennes chère à Alain Beretz !
Le plus inquiétant dans ce programme concerne les discussions qui auront lieu lors de ces assises : si la recherche est largement mise en avant, la question étudiante est reléguée à la simple réussite lors du premier cycle. Avec Pécresse, c'était «ferme là», avec Fioraso c'est «cause toujours !». De plus,aucune discussion ne vise à tirer le bilan des cinq années de réformes destructrices initiées par Sarkozy, Pécresse et Wauquiez qui ont durement mis à mal l'enseignement supérieur. Logique, le gouvernement socialiste n’a jamais eu l’intention de revenir sur la loi LRU mais tout juste de la «réaménager». Le terme est assez éloquent !
Les étudiants communistes strasbourgeois prennent note du peu de cas fait aux étudiants lors de ces assises, et notamment de la situation sociale des étudiants qui ne cesse de se dégrader. Nous comptons bien faire entendre la voix des étudiants et des personnels de l’Université lors de ces débats.
Nous lançons lors de cette rentrée notre bataille «Plus question de galérer, on va battre le pavé !» pour en finir avec la précarité étudiante, principale cause d'échec dans nos études. Pour obtenir de meilleures conditions de vie et d’étude, pour une université démocratique et populaire !
UEC STRASBOURG