Pour qui l'Allemagne est un modèle : pour la jeunesse populaire ou pour les actionnaires ?

Publié le 26 Mars 2012

Pour qui l'Allemagne est un modèle : pour la jeunesse populaire ou pour les actionnaires ?

En Alsace, nous rencontrons pas mal de jeunes qui ont quelques illusions sur le prétendu modèle allemand. Bien loin des clichés, voici  un petit texte expliquant ce que vivent  concrètement les jeunes allemands.

En faisant de l’Allemagne l’exemple réussi d’un pays ou le taux de chômage est relativement faible (5.8% en janvier 2012 selon les statistiques officielles), Sarkozy et consorts ne font que réécrire la réalité sur un pays ou la précarité et la casse du modèle social est devenue la règle.

Rappelons en effet, que le cœur du retour à la compétitivité a été, dès 2003, un accord de modération salariale, une remise à plat de l’impôt sur les sociétés, des réformes du système de santé et de retraite – avec des hausses de cotisations sociales et un gel des retraites -, ainsi que la nette baisse des prestations chômage dans le cadre de la réforme dite Hartz IV.

Selon une étude de l’office allemand des statistiques Destatis, publiée le 11 janvier 2012, « le nombre d’emplois dits atypiques – à temps partiel de moins de 20 heures par semaine, incluant les activités marginales, les emplois temporaires et l’intérim – a augmenté de 3,5 millions de 1991 à 2010, tandis que le nombre d’actifs disposant d’un emploi régulier a chuté de près de 3,8 millions « .

Les jeunes sont particulièrement touchés par ces réformes puisque la plupart d’entre eux, cumulent, les emplois précaires (explosion des  jobs dits à 1euros). Rappelons également que le nombre de pauvres en Allemagne a augmenté dans les dix dernières années de 8 millions à 15 millions et qu’un jeune sur 4 vit sous le seuil de pauvreté, la situation allant encore en s’aggravant.

Ajoutons enfin que le droit de grève en Allemagne est totalement encadré et limité, les fonctionnaires n’ayant par ailleurs pas le droit de débrayer.


Dès lors la question la plus légitime est de se demander pour « qui » l’Allemagne est-elle un modèle ?

Une fois de plus,  sous couvert de « lutte contre le chômage », c’est bien les riches que le gouvernement veut servir. Le modèle allemand n’étant qu’un prétexte pour la casse des droits sociaux en France.

Pour notre part nous pensons  en effet, que c’est bien le peuple qu’il faut servir et non le Capital. Pour cela, loin des politiques « d’aménagements » c’est bien d’une véritable rupture que nous avons besoin en France et en Europe. Éradication du chômage et de la précarité, répartition des richesses, sécurité emploi formation, en finir avec ce système d’exploitation de l’Homme par l’Homme, c’est de cela qu’il s’agit !

Le Mouvement Jeunes Communistes réaffirme sa solidarité avec les travailleurs allemands. Nous appelons nous aussi à amplifier les mobilisations en France, dans la rue et dans les urnes. C’est tout le sens du vote Front de Gauche, avec le Parti Communiste Français, aux élections présidentielles et législatives.

 

MJCF 67

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