Lycéens d’Alsace : contre la violence de la bourgeoisie, organisons notre colère !
Publié le 7 Décembre 2018
Communiqué des Jeunes Communistes du Bas-Rhin et des Jeunes Communistes Colmar
Lycéens d’Alsace : contre la violence de la bourgeoisie, organisons notre colère !
En Alsace comme partout en France, le mouvement lycéen se redéploie énergiquement, contre la vie chère et la misère prolétaire de manière générale, en convergence avec le mouvement des Gilets Jaunes, mais aussi plus particulièrement contre ParcourSup, la loi ORE, la hausse des frais d’inscription pour les étudiants étrangers, la dégradation constante des conditions de formation . Hier et aujourd’hui, les blocages et débrayages de lycées et CFA se sont multipliés. Dans le Bas-Rhin les mobilisations touchent Haguenau (lycées Heinrich-Nessel, Schuman et Siegrfied), Molsheim (lycée Louis-Marchal), Saverne (lycée de métiers Jules-Verne), Bischheim (lycée Marc Bloch) Schiltigheim (lycées Emile Mathis et Aristide Briand) et Strasbourg (lycée Kléber). Dans le Haut-Rhin les mouvements se développent à Cernay (lycée CFA du bâtiment Gustave Eiffel), à Altkirch (lycée Henner), Guebwiller (lycées Deck, Kastler et Storck), Saint-Louis (lycée Mermoz), Colmar (lycées Camille-Sée, Bartholdi, Schongauer, Blaise Pascal) et Mulhouse (lycées Schweitzer, Lavoisier et Montaigne).
La répression a été partout rapide et sans merci : charges policières à coup de matraques et gaz lacrymogène, provoquant des dizaines de blessés, ainsi qu’une trentaine d’interpellations dans le Haut-Rhin (surtout à Mulhouse) et une quinzaine dans le Bas-Rhin (au moins 7 à Haguenau hier et aujourd’hui, au moins 6 à Schiltigheim ce matin entre Mathis et Briand). Rajoutons que, fidèle à sa réputation, la présidence de l’université de Strasbourg a déployé dans la matinée sa milice privée, les agents de sécurité et le Département de Sûreté Intérieure de la DALI, aux accès des bâtiments du campus central et du campus historique, pour prévenir tout mouvement étudiant en jonction avec celui des lycéens.
Cette répression, face à un mouvement revendicatif qui se développe rapidement, est la seule réponse possible que l’on puisse s’attendre de l’Etat bourgeois. Pour nous, il n’y a rien d’étonnant : nous ne nous unissons pas au chœur pitoyable des humanistes pleurnichards qui en sont « choqués », tout comme nous ne nous unissons pas aux appels au calme des pacifistes tremblotants au premier risque de débordement. La violence est quotidienne pour le prolétariat, s’agissant de la violence de classe qui s’exprime dans l’exploitation, l’aliénation, la privation d’emploi, la dégradation des formations, la casse des services publics et de la sécurité sociale. Cette violence, c’est la classe bourgeoise qui la fait subir au prolétariat. Lorsque ce dernier ose se révolter, lorsqu’à la violence bourgeoise il oppose une violence prolétarienne (réappropriation de la rue et des lieux de travail et formation, blocages économiques, grèves), la réaction violente de la bourgeoisie devient juste plus évidente, elle se dévoile au grand jour. Son bras armé, l’appareil policier, est alors utilisé pour opérer une répression physique, visant à la fois à diviser le mouvement, à emprisonner les meneurs et à intimider les autres, le tout pour que la mobilisation prenne fin rapidement. Dans leur nécessité contre-révolutionnaire, la bourgeoisie et sa police n’hésitent pas à perpétrer les pires exactions, des violences de Marseille à celles de Lyon, des flash-ball tirées sur la figure des lycéens au Loiret jusqu’aux dizaines de lycéens genouillés mains sur la tête pendant une interpellation de plusieurs heures à Mantes-la-Jolie. Cela nous prouve, une fois de plus, que les droits et libertés dites démocratiques n’existent que dans la limite de l’intérêt bourgeois. Lorsque ces droits et libertés sont utilisés pour s’attaquer au pouvoir d’une classe sur l’autre, elles disparaissent tout simplement. La bourgeoisie aura toujours besoin de réprimer coûte que coûte la violence prolétaire, puisque celle-ci s’attaque directement aux intérêts du patronat, met en danger l’ordre et la paix sociale sur lesquels le patronat entend préserver ses profits et garantir sa survie en tant que classe d’exploiteurs. C’est la lutte de classe, c’est une lutte nécessairement violente, et il est urgent de se donner les meilleurs moyens pour la remporter.
Face à la violence bourgeoise, la meilleure réponse est l’organisation. Que des comités de lutte fleurissent partout ! Que les occupations et les blocages économiques se multiplient ! Que l’on franchisse un cap dans la conscience de classe, passant de la lutte contre le gouvernement à la lutte contre la bourgeoisie, seule classe dont le gouvernement défend l’intérêt ! La seule forme sérieuse et efficace pour creuser la coordination et la convergence des luttes qui apparaissent dans tous les secteurs est l’organisation de la grève générale illimitée : pour que le débordement aille dans un sens de classe et révolutionnaire, pour renverser le gouvernement de la bourgeoisie et le remplacer par le gouvernement des travailleurs !
Pour la révolution et le socialisme : organise ta colère !
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