Aux attaques de la bourgeoisie répondons par la lutte sans compromission !

Publié le 28 Juin 2019

Aux attaques de la bourgeoisie répondons par la lutte sans compromission !

À une attaque frontale ripostons par une attaque frontale : Contre l’Ecole de la bourgeoisie et la casse des services publics, construisons la grève générale !

 

Les attaques de la bourgeoisie et de son gouvernement sur les services publics atteignent ces mois-ci en France leur paroxysme. Dans le scénario de fond des réformes Blanquer et Dussopt, de la réforme des retraites et de toute une série d’autres mesures, ainsi que dans le sillage et la mise en application des contre-réformes des dernières années, la sélection sociale, la privatisation et l’asphyxie budgétaire s’étendent désormais à tous les domaines du secteur public, prêts à être offerts aux monopoles privés : de l’éducation maternelle aux collèges, des lycées aux universités, de l’apprentissage aux services de protection de l’enfance, des ATSEM aux cantines scolaires, du statut de fonctionnaire aux hôpitaux publics, de l’assurance-chômage aux retraites, d’ADP aux barrages hydroélectriques, de la SNCF à la Poste, des sapeurs-pompiers à l’Office national des forêts, jusqu’à la scolarisation des enfants handicapés et au travail du personnel d’accompagnement AESH. Les menaces d’interdiction d’accompagnement des sorties scolaires pour les femmes voilées, tout comme les répressions à l’égard de sans-papiers et la gestion néocoloniale des banlieues, ne font que rendre manifeste la volonté du gouvernement de couronner l’offensive en divisant le prolétariat par le durcissement du racisme d’Etat. Bien que chaque attaque dégage des conséquences spécifiques immédiates selon les publics concernés, leur somme ne fait qu’un : il s’agit de marquer une nouvelle étape dans le renforcement de la dictature des monopoles capitalistes, de réaffirmer l’emprise de la bourgeoisie sur les conditions de vie, de travail et d’étude du prolétariat et de ses enfants, et de renforcer les monopoles français dans le cadre de la compétition impérialiste.

 

La bourgeoisie française, main dans la main avec l’Union européenne, s’attelle depuis des décennies à détruire tous les conquis sociaux historiques du prolétariat. Elle entend encore et toujours augmenter ses profits en nous faisant travailler plus et plus longtemps et gagner de moins en moins, tout en s’assurant la hausse continuelle des tarifs des services et des biens. Face aux mobilisations d’étudiants et travailleurs susceptibles de remettre en cause son pouvoir, la bourgeoisie ne peut répondre que par une répression inouïe, physique comme juridique, à l’image de l’inscription de l’état d’urgence dans la constitution, de la loi anti-casseurs et des procès-farce à l’encontre de syndicalistes et Gilets Jaunes. Pour museler davantage la classe ouvrière, le patronat créé le chômage et généralise la précarité : aujourd’hui la France compte 11 millions de travailleurs privés d’emploi dont seulement 20 % sont indemnisés. En outre, pour justifier la baisse des salaires et le chômage de masse qu’elle crée, la bourgeoisie renforce la sélection de classe à l’entrée de l’Université afin de baisser le niveau général de qualification de la classe ouvrière. En détruisant l’avenir de la jeunesse ouvrière, par la casse du système éducatif public pour tous, la bourgeoisie s’offre une main d’œuvre exploitable à souhait au sein de nouveaux contrats précaires, à l’image du Service Civique. La propagande bourgeoise et nationaliste sert à l’encadrement militariste de la jeunesse préalable à la future guerre impérialiste généralisée, à l’image du lancement du Service National Universel. Fidèle à ses nécessités historiques, la bourgeoisie entend en cette période de crise économique, achever l’enfermement de la classe laborieuse dans la misère de ses conditions d’exploitation afin de conserver et continuer d’augmenter ses profits. L’expérience de la loi Travail de 2016 et des ordonnances de 2017 a fait comprendre à la bourgeoisie qu’il fallait changer de tactique : ne plus s’attaquer globalement, en une seule fois, aux conditions de travail de l’ensemble des salariés, mais s’en prendre à un secteur après l’autre, afin d’enrayer le risque d’une riposte unitaire et généralisée.

 

Ne nous faisons pas duper par le jeu du patronat ! Ne nous faisons pas duper par les quelques bureaucraties syndicales collaborationnistes ou attentistes ! Pour contrer ces attaques sectorielles, il est plus que jamais nécessaire de ne plus lutter seuls dans son propre coin. À la division des luttes sociales que tentent de susciter le patronat et son gouvernement à travers leur agenda de contre-réformes sectorielles, nous devons franchir un bond qualitatif dans la mobilisation. Construisons la grève générale interprofessionnelle et reconductible. Rejoignons tous dans nos entreprises le syndicat de la classe ouvrière vecteur de toutes les victoires sociales en France, la CGT. Seule la grève générale est à même de coordonner dans les faits la multiplication de blocages, occupations et débrayages, et l’ensemble d’actions décidées par les assemblées et les comités de lutte, dans un combat unitaire et révolutionnaire de classe contre classe ! Seule la grève générale peut affirmer sans équivoque la solidarité entre l'ensemble des secteurs en lutte, la solidarité de notre classe. C’est uniquement de cette manière que nous pourrons faire reculer les contre-réformes tout-azimut, défendre les services publics, ses employés comme ses usagers, et imposer la satisfaction de tous les besoins sociaux. Le système économique actuel, basé sur la domination d’une poignée de personnes possédant tous les moyens de production, ne peut répondre à ces besoins, nous devons dans par la lutte et le rapport de force imposer la société nouvelle du travail, de la dignité et de la paix. Ce n’est qu’à travers le renversement complet du système capitaliste et la prise du pouvoir des travailleurs que nous parviendrons à enrayer pour toujours les attaques auxquels nous faisons face en ce moment.

 

Pour la révolution et le socialisme, organise ta colère !

Jeunesse Communiste du Bas-Rhin

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