CONTRE LA RÉFORME DE L'ASSURANCE CHÔMAGE, TOUS EN GRÈVE À PARTIR DU 5 DÉCEMBRE !

Publié le 3 Décembre 2019

CONTRE LA RÉFORME DE L'ASSURANCE CHÔMAGE, TOUS EN GRÈVE À PARTIR DU 5 DÉCEMBRE !

La réforme de l'assurance chômage : un pas de plus dans la destruction des conquêtes ouvrières pour la sécurité sociale !

Le gouvernement avait promis de combattre le chômage ? C’est pourtant aux chômeurs qu’il s’attaque avec cette nouvelle réforme de l’assurance-chômage. Après avoir mené l’offensive sur les aides au logement (APL), sur les salaires (hausse de la CSG), sur les formations professionnelles ou encore sur le service du rail (statut et conditions de travail des cheminots, marche vers la privatisation), le gouvernement cherche une fois de plus à poursuivre la destruction de ce qu’il reste de notre système social que les travailleurs ont bâti par la lutte contre les forces du Capital.

La réforme de l’assurance chômage modifie les conditions d’ouverture aux droits à l’indemnisation. Jusqu’à présent, il fallait avoir travaillé quatre mois sur une période de 28 mois pour prétendre à l’ouverture des droits, avec cette réforme la période a été réduite à 24 mois et le nombre de mois travaillés porté à 6. Ce changement fait perdre leurs allocations à 500 000 bénéficiaires et réduit la durée d’allocations à 250 000 autres.
De plus, la disparition des 150 heures de travail nécessaires au rechargement des droits fait perdre leurs droits à 250 000 travailleurs qui ne pourront pas atteindre les 6 mois nouvellement requis.
Jusqu’à présent, le calcul du montant du salaire journalier de référence se faisait en cumulant les jours travaillés sur une période de 28 mois, sans prendre en compte les jours non travaillés. Aujourd’hui, le calcul se fait sur la totalité de la période du premier au dernier jour travaillé et prend en compte les jours non travaillés. Cela réduit en moyenne de 30% le montant des allocations perçues par les précaires enchaînant les CDD et contrats courts.
Au total, c’est donc plus d’un million de travailleurs précaires et de chômeurs qui sont dès aujourd’hui touchés, et l’ensemble des futurs travailleurs qui subiront de plein fouet ces réformes. Il faut ajouter à cela la généralisation des radiations qui prive depuis des années des milliers de chômeurs de leurs droits ; la nature et les conditions de travail des employés de Pôle Emploi qui se dégradent et s’orientent explicitement vers la chasse aux chômeurs ; le financement de l’allocation qui nous est arraché en n’étant désormais plus du ressort de la cotisation salariale, c’est à dire de la solidarité, mais du financement de l’État, c’est à dire un service, une prestation… A ce rythme si nous nous laissons faire, il ne nous restera bientôt plus rien de l’assurance chômage !

Le mode d’action du gouvernement pour combattre le chômage se traduit par la précarisation toujours plus forte des travailleurs précaires et des privés d’emploi en se justifiant par un soi-disant manque de moyen. Ils font ainsi l’aveu de l’incapacité de leur système à assurer une vie digne à tous les prolétaires. Mais c’est à la bourgeoisie et non pas à nous, travailleurs, de payer les conséquences de cette incapacité. N’oublions pas que le chômage est l’armée de réserve du capitalisme, c’est un instrument de pression de la bourgeoisie sur les classes populaires pour rompre le rapport de force qui nous oppose à eux. Détruire l’assurance chômage c’est enfoncer encore un peu plus le prolétariat dans la précarité de masse. Cette précarité ne nous laisse d’autres choix que d’accepter n’importe quel poste, n’importe quel contrat court, aussi précarisant et humiliant qu’il soit, pourvu qu’il nous permette de survivre un peu plus longtemps et nous permette de cotiser les quelques miettes que la bourgeoisie daigne encore nous accorder.

Les comités CGT de Chômeurs et Précaires organisent les travailleurs privés d’emploi à travers toute la France pour permettent à la frange la plus exposée du prolétariat de défendre ses droits en s’imposant par une lutte de front contre le patronat et la direction de Pole Emploi. C’est par ces méthodes que nous reconstruisons le rapport de force, c’est en s’engageant dans la lutte au coté de notre syndicat la CGT que nous pouvons faire reculer ce gouvernement et la bourgeoisie qu’il incarne.

Contre cette réforme et toute la misère qu’elle implique, et plus généralement contre toutes les attaques portées à notre système de sécurité sociale avec notamment le projet de réforme des retraites aujourd’hui, nous appelons chaque homme et chaque femme de la classe ouvrière à rejoindre la lutte, à se mobiliser et à se mettre en grève dès le 5 décembre et ce pour une durée illimité, c’est le seul moyen de faire plier le gouvernement qui ne cherche qu’à servir les intérêts de la bourgeoisie. Ce sont les travailleurs qui créent la richesse là ou la bourgeoisie ne créé que la misère, sans nous elle n’est rien et c’est le moment de lui rappeler. La sécurité sociale, avec la cotisation, c’est de chacun selon ses capacités et à chacun selon ses besoins ; ce modèle de solidarité nous nous sommes battu pour le gagner et nous devons nous battre pour le renforcer ! Il nous faut lutter pour défendre nos droits, mais aussi en revendiquer de nouveaux, pour cela nous appuyons les revendications de la CGT pour : un SMIC à 1 800 € brut, l’indemnisation de 100 % des travailleurs privés d’emploi et une retraite à 100 % du meilleur salaire et de minimum 1500 € net, financés par la cotisation uniquement. C’est ainsi que nous pourrons bâtir le rapport de force qui seul peut nous garantir à tous un autre avenir que celui de l’esclavage moderne : celui du renversement de la classe des exploiteurs, et d’une société de la dignité, du travail et de la paix !

Pour une vie digne, tous en grève illimitée à partir du 5 décembre !

Pour la révolution et le socialisme, organise ta colère !



Jeunes Communistes du Bas-Rhin

 

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