L’Unistra fait la promotion d’une « secte » catholique

Publié le 5 Février 2020

L’Unistra fait la promotion d’une « secte » catholique

Non contente d’avoir un prêtre réactionnaire à sa tête, l’Université de Strasbourg met en avant un groupuscule catholique sur son site. En effet, au lieu de réclamer la rénovation et la construction de nouveaux logements CROUS, l’Université de Strasbourg préfère faire la promotion de foyers religieux détenus par l’Opus Dei, officine catholique proche des anciens régimes fascistes.

 

L’étudiant refusé par le CROUS, en quête de logement et souhaitant s’informer via le site de l’Université de Strasbourg tombera facilement sur le foyer Imsthal et la résidence étudiante Nideck tous deux appartenant au groupe religieux de l’Opus Dei et étant réservés respectivement aux femmes pour l’un et aux hommes pour l’autre. Ces deux résidences ne sont pas les seuls logements privés proposés par le site mais posent problème lorsqu’on sait qu’elles sont détenues et gérées par une organisation religieuse dont les caractéristiques relèvent plus de la secte que du simple dogme.

 

Coup d'oeil sur l'Opus DEI

L’Opus Dei (« Œuvre de Dieu » en Latin) tire son origine d’Espagne en 1928 mais est aujourd’hui présente sur une majeure partie du globe. Franchement anticommunsite, elle est connue pour sa sympathie passée pour le régime nazie et a largement participé au gouvernement de Franco en Espagne. Plus récemment en France, plusieurs membres de l’Opus Dei étaient membres du gouvernement Juppé sous Chirac. Cette organisation réactionnaire ayant ouvertement soutenu les différents gouvernements fascistes - qu’elle voit comme le seul rempart face à la « menace rouge » - endosse aujourd’hui le rôle de réel lobby catholique militant contre l’émancipation des femmes à travers notamment des mouvements anti-avortement. L’entrisme clandestin au sein de partis politiques et d’institutions internationales est une stratégie mise en place par l’Opus afin de répandre la parole catholique, on retrouve ainsi certains de ces membres à l’ONU, l’UNESCO ou l’OCDE mais aussi au sein du Parlement Européen.

La domination qu’exerce l’Opus Dei sur ses membres la rapproche plus des sectes que d’un simple courant religieux. Tout d’abord les membres ne doivent pas indiquer leur appartenance à « l’œuvre », ils sont tenus de faire des virements bancaires réguliers à l’organisation. Les membres sont surveillés de près et ce sont les femmes qui en pâtissent le plus. Certains vêtements sont proscrits pour les femmes, les jupes et les robes sont obligatoires, leur façon de se tenir est aussi dictée. Les violences envers les femmes sont tolérées par l’Opus Dei, une ancienne membre rapporte que  « Soyez un foyer lumineux et joyeux ! » fût la seule réponse apportée lorsqu’elle confia être battue par son mari.

 

Les résidences Nideck et Imsthal de Strasbourg

Les étudiants logeant dans les résidences de l’Opus Dei à Strasbourg sont-ils soumis aux mêmes exigences ? En tout cas ils auront l’occasion de découvrir la religion catholique sous toutes ces coutures grâces aux nombreux cours confiés à des membres de l’Opus !

La description faite sur le site de la résidence Nideck assure que celle-ci n’est pas « confessionnelle » en revanche il est demandé aux résidents « le respect des principes de la foi et de la morale catholique », peut-être n’avons-nous pas la même définition de la confession. En outre le règlement de ces foyers est clair, l’exclusion est de mise en cas de quelconque « opposition publique au caractère catholique de l’établissement », drôle vision de « l’ouverture aux autres » prônée par l’association qui gère les lieux.

 

Au-delà du fait de montrer la bienveillance de l’Unistra envers la religion catholique et une organisation ultra réactionnaire, cette affaire nous ramène au manque considérable de logement étudiant public et à l’état désolant du parc immobilier actuel du CROUS. Avec une capacité d’accueil de 5183 logements en 2018, un accueil effectif de 4338 personnes, le CROUS de Strasbourg n’est pas en capacité de faire face aux 8 885 demandes de logements recensées en 2018. À cela s’ajoute une hausse de 6€ mensuels en moyenne pour une chambre CROUS entre 2017 et 2018. L’impossibilité de logement sert à l’écartement de la jeunesse populaire des facultés au même titre que Parcoursup, la réforme du bac ou la hausse des frais d’inscription. En programmant la destruction de l’enseignement supérieur public, les gouvernements qui se succèdent, offrent ici la possibilité à l’intégrisme religieux de se développer profitant du manque de logement pour convertir la jeunesse à des idées qui n’offrent comme seul horizon que la soumission à l’ordre établi.

 

L’Université doit retirer ces résidences gérées par l’intégrisme catholique de son site !

Luttons dès à présent sur nos lieux de vie et d’études pour la construction de nouveaux logements CROUS à la hauteur de la demande mais également pour la baisse des loyers. Pour cela rejoignons tous les Comités de Lutte dans nos facs et nos résidences !

À bas le concordat,

À bas l’obscurantisme,

Vive la science,

Pour la révolution et le socialisme, organise ta colère !

Jeunes Communistes du Bas-Rhin

Publié dans #Université

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