[BAF] Rassemblement pour les réfugié-e-s de Strasbourg : face au racisme d’Etat, organisons notre solidarité

Publié le 24 Septembre 2017

[BAF] Rassemblement pour les réfugié-e-s de Strasbourg : face au racisme d’Etat, organisons notre solidarité

Rassemblement pour les réfugié-e-s de Strasbourg : face au racisme d’Etat, organisons notre solidarité

 

Depuis le mois de juin 2017, un campement de migrants s’est installé rue du Rempart, derrière la gare de Strasbourg. A l’heure actuelle, il héberge plus d’une centaine de personnes de tout âge, pour la plupart des demandeurs d’asile originaires de l’Europe de l’Est. Les conditions de vie et d’hygiène sont des plus précaires, et l’arrivée de l’hiver ne fera que les empirer. Les institutions étatiques et locales laissent ces migrants à l’abandon. Ce sont des associations caritatives qui prennent en charge l’aide, et cela malgré les moyens insuffisants dont elles disposent.

Au niveau national, l’Office Français de l’Immigration et de l’Intégration (OFII) a déjà bien montré son incapacité à assumer son rôle, c’est-à-dire la prise en charge de l’hébergement des demandeurs d’asile tout au long de leur procédure. Il s’agit là du résultat d’une volonté politique très claire, et qui ne date pas de aujourd’hui, consistant à réduire les moyens financiers et les marges d’intervention de l’OFII ainsi que de toutes les autres associations et institutions s’occupant des migrants.

Au niveau local, la Préfecture et l’Eurométropole de Strasbourg ont été encore plus explicites dans leurs visées répressives. Des patrouilles de police sont envoyées régulièrement aux alentours du campement pour contrôler et harceler les migrants et les plonger dans l’arbitraire le plus absurde (placement dans des centres de rétention, confiscation de documents justificatifs des demandes d’asile, etc). L’Eurométropole a entamé une procédure d’expulsion des occupants, alors que la Mairie « socialiste » n’a fait aucune démarche pour assurer un hébergement d’urgence en l’attente de l’action de l’OFII. Les aménagements du terrain opérés par les institutions locales ont été plus que ridicules : la ville de Strasbourg n’aurait rien d’autre à offrir que trois toilettes sèches et un seul point d’eau ?

Les migrants vivent ainsi sous la peur d’une intervention des forces de l’ordre, de l’évacuation du campement, de la séparation des familles, de leur placement en centre de rétention et de leur expulsion.

Une fois de plus, force est de constater l’hypocrisie des élus locaux. Le décalage est évident entre l’insupportable rhétorique sur « Strasbourg capitale des Droits de l’Homme » et la répression des réfugiés. Pourtant, nous ne sommes pas étonnés. La chasse aux migrants n’est qu’un des piliers du racisme d’Etat, nécessaire à la bourgeoisie pour alimenter les guerres entre pauvres, diviser les prolétaires sur des bases ethniques et leur faire oublier la solidarité internationale des luttes de classes. La création du « problème migrants » est vitale pour la bourgeoisie pour que l’on ne parle jamais du « problème guerre ». En effet, n’oublions pas non plus que si la bourgeoisie est à l’origine de la répression des migrants au sein des frontières étatiques, c’est toujours cette même bourgeoisie qui est responsable des raisons des migrations. Des décennies de guerres et de déstabilisations impérialistes aux quatre coins du monde – au nom du sacro-saint maintien du taux de profit – ont généralisé la misère et l’exode forcé de populations entières.

Les luttes de solidarité avec les migrants sont alors nécessairement des luttes contre l’Etat capitaliste et son corollaire impérialiste et raciste. Les droits les plus élémentaires des migrants seront toujours remis en cause tant que la mondialisation capitaliste perdurera et que les Etats auront besoin d’un bouc-émissaire pour la misère sociale. La liberté de circulation ne restera que théorique, un privilège pour des citoyens de série A, tant que les dispositifs de l’Europe Forteresse – et notamment FRONTEX – causeront la mort de milliers de migrants dans la Méditerranée.

Pour créer un monde de solidarité internationale avec les populations migrantes, et pour qu’un jour personne ne soit obligée de s’enfuir à cause de la misère et de la guerre, renverser le système capitaliste est la seule solution viable.

Se battre en solidarité avec les réfugiés de Strasbourg et d’ailleurs est alors un devoir : mettons dans l’impasse la répression judiciaire et policière, imposons la régularisation de tous les sans-papiers, organisons la mise en place de véritables conditions d’accueil allant des hébergements d’urgence jusqu’à la réquisition des bâtiments vides !

Personne n’est illégal ! Accueillons les réfugiés, chassons la bourgeoisie et son appareil répressif !

 

BAF – Brigade Antifasciste de Strasbourg

 

RASSEMBLEMENT POUR LES RÉFUGIÉS DE STRASBOURG

LUNDI 25 SEPTEMBRE, à 14h30 devant le Centre administratif de Strasbourg Eurométropole (1, place de l’Etoile)

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