Solidarité de classe avec la grève des travailleurs de Sanofi !
Publié le 3 Février 2021
Les salariés du groupe pharmaceutique Sanofi ont manifesté jeudi dernier à Strasbourg contre la suppression de 1.000 emplois en France (dont 400 postes de chercheurs), mais aussi contre la fermeture du site de l’Esplanade et le « regroupement » de ses équipes à Vitry-sur-Seine. Les menaces qui pèsent sur les salariés s’inscrivent dans le cadre de « plans d’économie » successifs imposés par Sanofi depuis 12 ans et devant permettre au groupe de réaliser, à l’horizon 2023, 8 milliards d’euros de réductions budgétaires. Les résultats de ce charcutage social seront une innovation interne sacrifiée, un savoir-faire broyé et une incapacité de répondre à la crise sanitaire.
A l'heure où la pandémie montre plus que jamais la nécessité et l'importance de la recherche pharmaceutique, et alors même que Sanofi versait 4 milliards d'euros de dividendes au printemps 2020, la bourgeoisie aux commandes de l’Etat illustre une fois de plus son caractère parasitaire et criminel en liquidant ses laboratoires en France.
Mais en concomitance avec l’importante mobilisation strasbourgeoise, nous avons assisté au défilé tragicomique d’élus et notables politiques locaux en quête de consensus à l’approche des élections départementales et régionales. De LR à LREM jusqu’au PS, en passant bien sûr par l’équipe sociale-démocrate de la Mairie, tous ont formulé leurs promesses grandiloquentes de sauver le site de Sanofi. L’hypocrisie de la bourgeoisie ne connaît aucune limite, puisque ce sont les politiques aventuristes qu’elle a elle-même menée depuis des décennies qui ont conduit aux délocalisations, à la désindustrialisation de la région, à la suppression de milliers d’emplois et à la généralisation de chômage et précarité. Ce sont ces mêmes partis qui servent exclusivement les intérêts des actionnaires de Sanofi avec l’Etat dont ils sont aux commandes : aucune promesse ne pourra offusquer leur responsabilité ultime dans ce qui se passe actuellement au site de l’Esplanade. Et surtout, soyons-en certains dès maintenant, aucune promesse en faveur des salariés ne sera satisfaite une fois que les échéances électorales seront passées. Seul le rapport de force instauré par l’action déterminée des travailleurs contre leurs exploiteurs imposera un changement de cap.
Nous apportons notre soutien inébranlable aux salariés en lutte et à la CGT Sanofi, appelant depuis janvier à une grève nationale reconductible autour de revendications combatives : Contre les suppressions de postes, les fermetures de sites ou cessions d’usines ! Contre le nouveau plan d’économie et la désindustrialisation ! Pour l’augmentation des salaires et l’amélioration des conditions de travail, avec une prise en compte urgente de la digitalisation et du partage du temps de travail !
Le secteur pharmaceutique, comme la Santé publique en général, ne peut être laissé aux mains de la bourgeoisie incompétente et criminelle. Sanofi et tous les laboratoires pharmaceutiques doit faire l’objet d’une nationalisation démocratique ! Des investissements et recrutements massifs doivent être destinés à la recherche publique !
Pour la révolution et le socialisme, organise ta colère !
Jeunes Communistes du Bas-Rhin