Couvre-feu perpétuel et re-confinement : leur solution c'est la répression
Publié le 2 Mars 2021
[Communiqué de nos camarades Jeunes Communistes Lyon]
C’est le gouvernement capitaliste le coupable de cette « crise sanitaire » !
Le couvre-feu à 20h, instauré depuis le mois de décembre, ensuite avancé à 18h il y a plus d’un mois, ne voit toujours pas sa fin. Les chaînes d’informations parlent de vaccins, de crise, de neige en hiver, mais le couvre-feu ne semble plus être un sujet à traiter. Comme si cela était un fait établi et non remis en question ! Pire que cela, on nous annonce un confinement local sur les week-end comme une nécessité "scientifique".
Pour les travailleurs cela est synonyme de nombreuses contraintes, comme le fait de devoir s’organiser pour faire des courses avant 18h alors que nous travaillons toute la journée. On observe globalement une volonté de toujours faire tourner l’économie à n’importe quel prix. La solitude pèse sur les travailleurs mais aussi les personnes âgées ou les étudiants dont nous devons déplorer les nombreux suicides récents. Comment des faits aussi graves ne peuvent-ils pas changer la situation ? La France est le premier pays consommateur d’antidépresseurs en Europe et cette atteinte à notre dignité n’arrangera pas ce terrible constat. Les annonces successives sont complètement incohérentes et aucune solution planifiée sur le long terme n'est avancée pour endiguer l’épidémie de Covid. Le seul endiguement est celui des rêves d’une jeunesse populaire méprisée pour qui arrêter ses études pour aller toucher un salaire de misère reste la seule option pour s’en sortir.
Un couvre-feu de cette ampleur n’a pas existé en France depuis l’occupation allemande, exception faite du couvre-feu raciste à l'encontre des algériens de France pendant la guerre d'indépendance de l'Algérie. L’anxiété générée par ce gouvernement qui ne gère cette crise que par la répression et qui fait passer par décret pendant ce temps-là encore plus de lois qui restreignent la liberté telles que la loi de Sécurité Globale ou la loi contre les Séparatismes nous feraient presque entendre le bruit des bottes.
Pourtant, les coupables qui nous ont conduit à cette situation ce ne sont pas les travailleurs qui sortent après 18h ! Ce sont les gouvernements bourgeois successifs qui suppriment des lits d’hôpitaux, détruisent la sécurité sociale et le code du travail censé encadré la santé et l'hygiène en entreprise ! En 15 ans ce sont plus de 70 000 lits d’hôpitaux qui ont été fermés. Mais ce sont aussi des réductions de postes et des conditions de travail lamentables qui ont conduit l’hôpital public dans le gouffre où il est. Rappelons aussi que le système de formation de notre personnel de santé et notamment des médecins est fortement responsable de ce que le gouvernement appel un « manque de candidat ». Ce n’est pas les candidats qui manquent, c’est le parcours qui est semé d’embûches. Tout cela ce sont les capitalistes qui dirigent notre pays qui l’ont mis en place.
Alors à quoi sert ce couvre-feu ?
- À maintenir toute possibilité de mouvement social impossible. Les travailleurs se retrouvent tellement isolés qu’ils ne peuvent plus apercevoir la force du collectif dans la lutte des classes. Entre l’isolement et la précarité exponentielle, il est dur te trouver la force de relever la tête.
- À entretenir les monopoles à qui la crise profite largement : les enseignes de grande distribution comme Auchan ou Carrefour, les plateformes de service telles que Amazon, Uber ou Deliveroo, les grosses chaînes de restauration... Tous les petits commerces qui peinaient déjà à essuyer les dettes de l’an passé sont exsangues et doivent se soumettre aux géants.
- Accélérer la destruction des services publics (avec la loi de programmation de la recherche par exemple) ainsi que nos droits et nos conquis sociaux : réforme de l'assurance-chômage, exonérations patronales, minimas sociaux. Ces attaques rentrent dans une logique de forte réaction de la société. Les récentes lois (LSG, Séparatismes, LPR) ne sont que l'expression d'un besoin urgent de l’État bourgeois de renforcer ses outils de répression contre la jeunesse populaire et les travailleurs dont les aspirations de dignité viennent s'opposer d'autant plus frontalement aux profits capitaliste en période de crise.
Une rupture avec ce système basé sur le profit et nécessaire, nous devons imposer une gestion de la production orientée vers la réponse aux besoins sociaux, pour le travail, la dignité et la paix.
Une solution : Révolution !