Position du MJCF 67 concernant les élections régionales de décembre 2015

Publié le 20 Novembre 2015

Position du MJCF 67 concernant les élections régionales de décembre 2015

Les 6 et 13 décembre prochains se tiendront les élections régionales dans tout le territoire français. À l’instar des élections départementales de mars dernier où les cantons ont été redécoupés et leur nombre drastiquement revu à la baisse, les régions de notre pays n’auront plus le même visage et nous voterons cette fois-ci dans le cadre d’une entité territoriale qui n’existe que sur le papier : l'ALCA, c’est-à-dire les trois régions du Grand Est, l’Alsace, la Lorraine et la Champagne-Ardenne qui seront fusionnées en une seule et même région. Premièrement, la logique de « l’Europe des régions » est poussée à l’extrême, favorisant encore une fois une concurrence absurde et mortifère entre les territoires, éloignant encore plus les centres de décisions et les élus de la population en créant des déserts autour des « Métropoles » comme l'Eurométropole Strasbourg qui est déjà une réalité et le Sillon mosellan en Lorraine par exemple. Deuxièmement, la démocratie et l’opinion de la population sont encore une fois balayées d’un revers de la main : avons-nous été consultés concernant cette fusion ? Bien évidemment que non. Pour rappel, les Alsaciens avaient déjà dit non à la Collectivité territoriale unique d’Alsace en 2013. Nous ne sommes plus à un déni de démocratie près.

Ainsi, nous nous positionnons résolument contre cette fusion des régions imposée par le gouvernement socialiste, cela va de soi. De même, nous comprenons les inquiétudes de la majorité des Alsaciens qui craignent de voir l’Alsace disparaître, fondue au sein de l'ALCA. Cette crainte est peut-être exagérée puisque rappelons-nous, la formation de la région Alsace ne date que de l’année 1972 et notre région a rarement été dans l’histoire une entité administrative unie et uniforme, pourtant elle dispose d’une forte identité qui se manifeste encore aujourd’hui. Nos craintes se situent plus dans d’autres domaines : le maintien du droit local et notamment du régime d’assurance maladie d’Alsace-Moselle - sujet qui est pris en main en ce moment par le PCF et la CGT avec notre soutien -, la place du bilinguisme dans l’enseignement qui est aujourd’hui insuffisante, la promotion de la culture régionale qui ne se limite la plupart du temps qu’à la mise en avant d’une marque « Alsace » et d’outils pour VRP. Quoi qu’on en dise, ce refus de la fusion des régions va diriger le vote d’une certaine partie des Alsaciens vers Unser Land qui fait de ce refus de la fusion son unique fonds de commerce ou pire vers l’abstention qui, nous en sommes certains, va encore avoisiner la moité des inscrits. Les forces progressistes de la région doivent s’emparer de la question des particularismes locaux au risque de s’éloigner de la population.

 

Par ailleurs, il est bien évident que la défense du particularisme alsacien-mosellan ne constitue par notre axe principal de campagne, nous en avons plusieurs ! Nous choisissons de mettre cinq thèmes en avant du ressort des compétences des régions :

 

– Les transports : À l’heure où la loi Macron ouvre la concurrence à la SNCF par la libéralisation des transports en autocars et où le rapport Duron annonce clairement la suppression de lignes ferroviaires régionales (TER), la bataille pour un service public des transports, de qualité et accessible à tous est un enjeu primordial. Alors que se déplacer pour étudier ou travailler relève déjà parfois du parcours du combattant, le droit au transport est de plus en plus remis en question dans notre territoire. Exigeons le maintien et le développement des réseaux de transports régionaux pour répondre aux besoins ainsi qu’une tarification solidaire qui les rendent accessibles à tous. Exigeons également la gratuité des transports scolaires pour les lycéens notamment.

Nous saluons la volonté de réouverture de la ligne TER ferrée entre Bollwiller et Guebwiller dans le Haut-Rhin. Mais qu’en est-il des autres lignes fermées depuis des années ? Comme les lignes Sarre-Union/Sarrebourg, Niederbronn-les-Bains/Bitche/Sarreguemines, etc. Nous voulons un transport ferroviaire efficace et non son remplacement par des liaisons en autocars aux horaires inadaptés à la population et qui brillent par leur inefficacité et leur non-fréquantation.

En octobre 2014 la région Alsace menée par le monarque local de droite Philippe Richert mettait en place une tarification préférentielle à 5€ pour les TER afin que la population puisse venir manifester à Strasbourg contre la fusion des régions. À titre de comparaison un aller/retour entre Strasbourg et Mulhouse coûte plus de 36€ sans carte de réduction. Pourquoi ce tarif n’est pas appliqué tous les jours par la région Alsace ?

 

– Les lycées : D’année en année, les moyens se réduisent dans les lycées et les conséquences sont dramatiques. Des classes surchargées, des bâtiments délabrés, non rénovés, et qui ne sont plus en capacité d’accueillir dignement les élèves. C’est le droit à l’éducation qui est mis à mal. Les régions peuvent contribuer à l’amélioration de nos conditions d’études. Cela passe par exemple par la gratuité du matériel scolaire, la tarification sociale de la restauration, la rénovation et la construction de lycées où cela est nécessaire. Cela passe aussi par le soutien aux dispositifs d’orientation pour permettre à chaque jeune de suivre la formation de son choix. Les régions peuvent également engager, avec l’éducation nationale, un examen de l’offre de formation pour la faire correspondre aux besoins des jeunes. De plus, il faut en finir dans le même temps avec les subventions accordées à l’enseignement privé. Les dispositifs d’aides publiques doivent être consolidés, étendus et renforcés, ils doivent également gagner en lisibilité. C’est de la défense du service public de l’éducation dont il s’agit !

Pourquoi la région Alsace est la seule, avec la Corse, où les manuels scolaires doivent encore être payés de la poche des familles des élèves ? Il faut que cela cesse !

 

– L’apprentissage : Les apprentis sont parmi les premiers touchés par la précarité. En effet, ils perçoivent une rémunération dérisoire alors qu’ils produisent directement des richesses dans les entreprises du fait de leur formation en alternance. De plus, rien ne leur garantit une embauche à la fin de leur contrat d’apprentissage et il est de plus en plus difficile de trouver une entreprise dans laquelle se former compte tenu de la « crise » du capitalisme. En clair, les apprentis sont souvent de la chair à patron, privés de droit, quasi gratuits et corvéables à souhait. Si la région ne peut pas tout changer, elle peut tout de même se porter garante d’un certain nombre de droits pour les jeunes en apprentissage. La gratuité du matériel est par exemple un élément important au regard du faible budget des apprentis. De plus, si les entreprises qui embauchent des apprentis perçoivent des aides de l’État, elles en perçoivent aussi bien souvent des conseils régionaux. Il faut dans ce cas instaurer un contrôle strict des fonds publics qui leur sont accordés pour ne pas encourager l’embauche d’apprentis en lieu et place de salariés.

 

– L’enseignement supérieur et la recherche : Si l’enseignement supérieur et la recherche ne relèvent pas directement des compétences de la région, de nombreux leviers sont à disposition pour défendre un service public efficace et de proximité assurant des conditions d’études dignes. La construction et la rénovation de bâtiments universitaires peuvent permettre de faire face aux demandes d’inscriptions croissantes et de lutter contre la vétusté de certains équipements. Le soutien aux sites universitaires délocalisés doit permettre à chacun d’accéder à l’enseignement supérieur près de chez lui. L’augmentation du nombre de logements universitaires via les CROUS avec des tarifs réellement sociaux est également nécessaire et les dispositifs de cautionnement solidaires doivent être accessibles à tous, y compris aux étudiants étrangers. Enfin, davantage de moyens peuvent être affectés auprès des assistants sociaux du CROUS pour lutter contre la précarité étudiante (via le financement de ticket de Restaurant Universitaire par exemple). De plus, les élus régionaux siègent dans les conseils centraux des universités et peuvent utiliser cette présence comme une tribune anti-austérité, en refusant de valider des budgets en baisse.
Enfin, les régions financent de plus en plus la recherche universitaire et donc une région progressiste pourrait multiplier de manière ambitieuse les financements et étendre les domaines de financement de recherches, notamment en Sciences humaines et sociales.

La région Alsace a financé à hauteur de 1,5 million d'€ la Maison universitaire internationale à Strasbourg, ultra-élitiste avec ses loyers totalement rédhibitoires. Et si cet argent avait utilisé de manière à ce que la majorité des étudiants de l'Université de Strasbourg puissent en profiter ?

 

– L’emploi : Le chômage de masse et la précarité sont désormais la règle pour une majorité d’entre nous. Les mesures et les contrats spécifiques nous sortent du droit commun et les attaques contre le droit du travail nous placent dans une position plus fragile que jamais. Face à cela les régions peuvent agir sur l’insertion professionnelle en créant des dispositifs d’accompagnement personnalisés et solidaires à la recherche d’emploi ou de formation, en partenariat avec les acteurs du territoire comme les missions locales par exemple. De plus, les entreprises des bassins économiques régionaux peuvent percevoir des aides publiques. Il s’agit parfois de grands groupes qui, s’ils sont des employeurs incontournables de nos territoires, sont aussi souvent les principaux destructeurs d’emploi pour engraisser leurs actionnaires. Dans ce cas, il est urgent d’instaurer une conditionnalité des aides accordées et un contrôle de l’utilisation de ces fonds, en termes d’embauches et de conditions de travail. Pas 1 € dépensé par les conseils régionaux en direction des entreprises ne doit venir combler l’appétit de la finance. Le soutien à l’économie locale doit être un soutien à l’emploi des jeunes et à la valorisation de leurs qualifications.

La lutte pour la conservation de l’emploi est quotidienne, souvenons-nous des luttes des travailleurs de Generals Motors, de Caddie ou de Senerval, sans oublier plus récemment les salariés de Basler Electric à Wasselonne qui à la mi-septembre se battaient pour conserver leur site, très efficace et bénéficiaire, menacé de fermeture par simple calcul à court-terme de la firme capitaliste américaine. La désertification industrielle doit être une bonne fois pour toutes stoppée !

 

Aux côtés de la liste « Nos vies d’abord » impulsée par le Parti communiste français dans le cadre de la stratégie du Front de gauche, les Jeunes communistes du Bas-Rhin s’engagent dans la campagne des élections régionales. Nous nous réjouissons de la présence de Patrick Peron, maire communiste d'Algrange (Moselle) et syndicaliste CGT en tête de liste régionale et de Hülliya Turan, tête de liste des communistes dans le Bas-Rhin.

C’est par un programme révolutionnaire de combat et de rupture avec les logiques capitalistes destructrices que nous vaincrons la droite et le Front national, tout en ne devenant pas la voiture balais des socialistes ! En effet, nous n’avons rien à faire avec ces « socialistes » fossoyeurs des acquis sociaux et laquais du MEDEF qui ouvrent une voie royale au Front national qui n’a plus qu’à se baisser pour ramasser les fruits du désespoir de la population ensemencées par les politiques anti-sociales du PS. La sociale-démocratie n’a rien de progressiste, nous le constatons depuis des années en Europe et encore plus ces derniers temps en Grèce notamment. Battre le FN doit être une de nos priorités, mais pas au prix de soutenir tacitement (ou non) la politique du PS, validée bien plus qu’on ne le croit par Europe Écologie-Les Verts, qui en ALCA ont refusé tout alliance avec notre liste.

 

Les 6 et 13 décembre prochains, votez pour la liste soutenue par le Parti communiste français menée par Patrick Peron et Hülliya Turan dans le Bas-Rhin !

 

 

Les Jeunes communistes du Bas-Rhin

 

 

[Pour suivre la campagne électorale, consultez les pages de Nos vies d'abord en ACAL - Élections régionales 2015 et Les jeunes avec Patrick Peron]

Position du MJCF 67 concernant les élections régionales de décembre 2015
Position du MJCF 67 concernant les élections régionales de décembre 2015
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Position du MJCF 67 concernant les élections régionales de décembre 2015
Position du MJCF 67 concernant les élections régionales de décembre 2015
Dans un communiqué commun, le PCF et la Gauche Unitaire de la Région ALCA proposent pour les élections régionales à l’ensemble des formations politiques de gauche et écologistes, le rassemblement le plus large possible pour protéger les populations des conséquences de la crise, construire une alternative aux politiques d’austérité, et éviter l’accès au pouvoir de la droite ou de l’extrême-droite (29 juin 2015)
"Une première rencontre entre des délégations du PCF, et de la Gauche Unitaire de l’ALCA a eu lieu, en vue d’échanger autour des prochaines échéances régionales qui se dérouleront en décembre 2015 sur la nouvelle grande région qui regroupe l’Alsace, la Lorraine et la Champagne Ardenne.
De nombreux accords de vue se sont fait jour entre nos deux formations du Front de Gauche, concernant les enjeux essentiels de l’élection. Au sein d’entités régionales remodelées par la réforme territoriale, l’échéance revêt une dimension nationale indéniable et aura valeur de test un an avant l’élection présidentielle. En lien direct avec le niveau européen, mais aussi avec les intercommunalités et les métropoles, celles-ci verront leur pouvoir économique renforcé, dans le cadre d’une mise en concurrence des territoires qui fera encore reculer l’égalité entre les régions et entre les différents territoires d’une même grande région. La réforme réorganise par ailleurs profondément les institutions même de notre république et la GU et le PCF estiment que cela ne peut se faire loin des citoyens, comme cela a été le cas depuis le lancement de la réforme.
Par ailleurs, les régions ne sauraient se contenter d’être les relais des choix gouvernementaux et européens. La situation de crise sociale, économique, écologique ou encore démocratique appelle à ce que les collectivités locales jouent un rôle de bouclier social afin de protéger les populations des ravages de l’austérité, à travers des politiques publiques ambitieuses. Pour le PCF et la GU, cette politique impose en premier lieu de combattre la baisse des dotations de l’Etat aux collectivités.
Les élus du Front de Gauche des régions Champagne Ardenne et Lorraine ont montré qu’il était possible et bénéfique de développer des politiques publiques en faveur de l’intérêt général. Les acquis sont là : en termes de tarifications transports ou encore de formations professionnelles. Ce sont ces politiques, en faveur de l’égalité des citoyens où qu’ils vivent dans l’espace de la grande région, qu’il faut approfondir et renforcer.
En effet, l’éducation, la formation professionnelle, l’accès aux soins, la culture, l’amélioration de l’habitat, le développement de l’Economie Sociale et Solidaire, le développement des énergies renouvelables…. sont autant de leviers puissants pour aller plus loin en faveur de l’égalité entre tous, pour relancer l’activité économique et pour maintenir un lien social fort entre citoyens de la grande région. Ils constituent les bases d’un programme que pourraient mettre en œuvre des élus issus de nos formations politiques au sein d’une majorité de gauche à la région ALCA.
Le PCF et la GU continueront de construire ensemble et proposent de mettre en débat leurs propositions avec tout ceux qui refusent de voir brader les services publics d’intérêt général, augmenter l’insécurité professionnelle et grandir la pauvreté : les jeunes, les retraités, les acteurs associatifs, les syndicalistes, les petits commerçants, les professionnels de l’industrie et de la fonction publique, les artistes, les précaires et les privés d’emplois…
Ils proposent à l’ensemble des formations politiques de gauche et écologistes, le rassemblement le plus large possible pour protéger les populations des conséquences de la crise, construire une alternative aux politiques d’austérité, et éviter l’accès au pouvoir de la droite ou de l’extrême-droite.
Quelles que soit la configuration de 1er tour, nos formations, soucieuses de barrer la route à la droite et l’extrême droite, prendront toutes leurs responsabilités pour parvenir à une fusion des listes de gauche pour le 2ème tour."
Communiqué de presse de Patrick PERON, chef de file FRONT DE GAUCHE en Alsace Champagne Ardenne Lorraine, maire communiste d'Algrange (28 septembre 2015)
Les élections régionales se déroulent dans un contexte de politique économique et sociale aggravée. Le chômage et la pauvreté ne cessent d'augmenter.
Deux enjeux sont mêlés avec ces élections :
- Des régions au service de la solidarité et de l'égalité ou des régions au service de la compétition et des inégalités.
- Une issue véritablement de gauche à la crise politique ou l'enfoncement dans une situation qui bloque tout espoir.
Nous refusons la perspective de régions au service exclusif de la métropolisation libérale laissant à l'autre bout de la chaîne, des "déserts" et des territoires d’exclusion.
Nous voulons travailler à une harmonisation des territoires dans une vision équilibrée de l'aménagement et promouvoir un nouveau modèle de développement pour une économie soucieuse de l'environnement, une agriculture capable de répondre aux besoins.
La formation doit être une priorité et la gratuité des fournitures scolaires dans tous les lycées la règle.
Nous voulons une région solidaire, citoyenne, démocratique, écologique qui offre un avenir à la jeunesse.
Notre volonté est de faire entrer dans le pouvoir régional les exigences populaires de solidarité, d'égalité, de faire des élections régionales un moment du rassemblement de toutes celles et ceux qui veulent des politiques de gauche alternatives à l'austérité.
Nous voulons construire des dynamiques politiques et citoyennes jusqu'aux urnes qui mettent en échec la droite et l'extrême droite et ouvrent la possibilité de politiques publiques de gauche offensives résolument tournées vers l'intérêt des populations.
Cette fusion ne doit ni gommer les particularités sociales, comme le régime de protection sociale de l'Alsace et la Moselle, ni culturelles et linguistiques.
Les populations de la nouvelle région ont besoin d'élus déterminés pour porter leurs exigences. Voilà les raisons qui motivent l'engagement des candidats du Front de Gauche dans cette bataille des régionales.

Patrick PERON, chef de file Front de Gauche aux élections régionales en Alsace Champagne-Ardenne Lorraine de 2015.
Communiqué de presse du Front de Gauche de la Région Alsace Champagne Ardenne Lorraine (7 octobre 2015)
ACAL : Malgré des concessions importantes du Front de Gauche, pas d'accord avec EELV.
"Malgré les urgences démocratiques, sociales et écologiques auxquelles nous devons faire face, le Front de Gauche regrette que le processus de rassemblement n’ait pas abouti. C’est une très belle occasion manquée !
Nous avons fait les efforts nécessaires à la conclusion d'un accord équitable avec le mouvement écologiste. La délégation du Front de Gauche avait accepté qu'EELV conserve la tête de liste régionale. Nous avons beaucoup contribué à enrichir les grandes orientations d'un projet à porter en commun et à enrichir avec toutes celles et ceux qui souhaitent contribuer à une dynamique politique nouvelle porteuse d'espoir.
Hélas, les exigences d’EELV rendent l'accord impossible.
Le Front de Gauche est la seule force politique à revendiquer que le bien-être de l’humanité passe par une juste répartition des richesses et la préservation résolue de l’environnement.
Le Front de Gauche part en campagne sans précipitation, car aux gesticulations médiatiques, il a préféré la patience du rassemblement : négociations avec tous les partenaires, appel citoyen, il n’a pas ménagé ses efforts pour rendre viable une liste qui permette de voir un beau résultat, et un rayon de soleil dans notre région.
Nous partons en campagne résolus, fiers du travail accompli en termes de programme et d’unité, entre des partenaires divers qui ont su dépasser leurs différences dans le souci commun.
Le Front de Gauche sera un des outils du grand élan citoyen qui doit se lever dans notre région pour :
- écarter le risque grandissant d'une victoire généralisée de la droite et de l'extrême-droite, dont les conséquences seraient désastreuses pour le pays et les politiques publiques en région ;
- contribuer à l'élection de nouvelles majorités régionales porteuses de politiques publiques sociales, solidaires, écologiques, résistant aux logiques d'austérité et les faisant concrètement reculer.
C’est pourquoi, fort de sa volonté d’unité, le Front de Gauche appelle les autres forces, MRC, Nouvelle Donne, Nouvelle Gauche Socialiste, associations citoyennes, comités locaux et signataires de l'appel citoyen à poursuivre ce rassemblement autour d’un programme et de candidatures que nous aurons à décider collectivement."
[Article DNA du 19 novembre 2015 sur Stammtisch à Sélestat]
Ambiance Stammtisch au Front de Gauche
On ne connaît pas que le répertoire des chahuts organisés des manifestations qui battent les pavés, au Front de Gauche. On sait aussi s’y faire chaleureux, voire intimiste comme ce mardi soir à Sélestat (lire aussi les carnets de campagne en page région).
Officiellement, le deuil national est encore en vigueur et la campagne tourne donc au ralenti, ce mardi soir. « C’est la raison pour laquelle on a décidé de ne pas trop communiquer sur notre réunion publique », invoque Yolande Rosenblatt, fine fleur du Parti Communiste Centre-Alsacien.
Du coup, c’est limite s’il ne manque pas les chandelles et le petit blanc dans cette salle Sainte-Barbe finalement trop grande pour la petite dizaine de personne qui s’est regroupée autour d’une seule table.
Mais c’est bien connu, pas la peine d’être légion pour bien s’entendre… Qui plus est, autour d’une table, tout le monde est égal, porte-parole comme public lambda. Ce qui confère immanquablement un caractère plus sympathique et moins ronflant (ceux qui roupillent se font immédiatement repérer..) à l’exercice habituellement très figé des réunions électorales…
Ce soir, ce sont les deux candidats de la liste Front de Gauche bas-rhinoise Hülliya Turan et Vincent Prod’hon, qui animent la stammtisch, autour des maîtres mots que sont égalité, liberté, émancipation humaine. Et lutte contre les politiques d’austérité. Et utopie. « Car c’est l’utopie qui nous fait avancer », martèle Yolande Rosenblatt.
Vincent Prod’hon, secrétaire régional de la CGT cheminots ne pouvait pas ne pas évoquer la problématique du transport ce soir-là. « Le transport est vecteur d’égalité territoriale, mais aussi d’inégalité. Or dans le Bas-Rhin, 50000 habitants n’ont pas accès à un service public de transport », évoque-t-il.
Le Front de Gauche propose de renforcer les transports publics comme alternative au tout voiture et agir contre le démantèlement du service public voyageurs et fret de la SNCF. « Il y a les bus Macron, ils contribuent au développement de l’offre. Et puis regardez le coût des billets de train, cela devient trop cher », fait remarquer une petite voix dans le public, qui ne cache pas son sentiment pro-PS. « C’est une concurrence déloyale, réplique Vincent Prod’hon. Les bus ne paient pas le péage d’infrastructure comme le fait la SNCF pour ses trains [lorsqu’elle finance indirectement la construction et l’entretien des lignes] ».
Visiblement, les frictions sont loin d’être apaisées entre ces deux composantes de la gauche…
Élections régionales - Carnets de campagne Réouverture après deuil
Philippe Richert (LR-UDI-MoDEM) annonce la reprise de sa campagne. Il estime que « ce sont aujourd’hui les institutions républicaines que nous avons à fortifier » et que « c’est le sens que prend l’élection de décembre ». Il dit vouloir la campagne « emplie de cette gravité qui, seule, convient aux circonstances exceptionnelles que nous vivons ». Ces élections prennent « un sens nouveau » dans ce cadre. « L’abstention, nous le savons tous, sera l’alliée involontaire, mais objective, de la division, de la régression et de la haine », écrit-il. Philippe Richert sera dans la Marne ce jeudi.
Jean-Pierre Masseret (PS) et son équipe alsacienne tiendront conférence de presse ce jeudi à Strasbourg. Des déplacements sont prévus dans le Bas-Rhin, le matin à Schalkendorf, l’après-midi à Petersbach et Hochfelden. « La campagne doit reprendre son cours, nous devons retourner sur nos territoires pour défendre la démocratie, nos valeurs, porter nos idées sans faiblir, défendre notre modèle de société », explique le PS bas-rhinois.
Sandrine Bélier (liste « Écologistes, solidaires et citoyens ») dans une lettre ouverte annonce que sa campagne va être reprise « petit à petit ». « En adaptant nos rencontres publiques au contexte et en en faisant des moments de fraternité, d’échange et d’analyse avec tous les citoyens qui en éprouvent le besoin », indique-t-elle.
La préfecture de région annonce que les bureaux de vote seront ouverts, dimanche 6 et dimanche 13 décembre, entre 8 h et 18 h. Une dérogation a, comme souvent, été demandée pour le territoire de la commune de Strasbourg, de façon à y fermer les bureaux à 20 h.
Unser Land : La Fédération démocratique alsacienne (FDA) organise une conférence - débat avec Michel Krempper et Nadia Hoog, respectivement auteur du livre Aux sources de l’autonomisme de 1870 à 1945 et tête de liste Unser Land dans le Haut-Rhin ce vendredi 20 novembre, à 20 h, dans le caveau de l’Auberge du Chêne à Ruelisheim, sur le thème « Autonomisme d’hier, Autonomisme d’aujourd’hui, Quel projet de démocratie pour l’Alsace et les régions de France ? »
Front de gauche : les deux candidats Hülliya Turan et Vincent Prod’hon ont animé une réunion-stammtisch mardi soir à Sélestat. Ils ont plaidé pour l’industrie, mais accusé l’État et les collectivités de financer les entreprises sans contrepartie. Visée sur place : l’aide de Sélestat à l’entreprise de cuisine Salm. « Notre proposition consiste à reprendre l’argent versé en cas de licenciements boursiers », ont expliqué les candidats.

Rédigé par Union des étudiants communistes de Strasbourg

Publié dans #Elections

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