Cantonales 2011 : battre la droite et démasquer les faux amis (2)

Publié le 18 Mars 2011

Cantonales 2011 : battre la droite et démasquer les faux amis (2)

Si mettre un carton rouge à Sarkozy est une condition nécessaire pour le changement, c’est une condition insuffisante.

Certains dans le département se parent du statut d’opposition. Creusons donc les faits et démasquons les faux-amis, les démagos, et les opposants de
façade.

A l’extrême droite tout d’abord.

Les différents sondages parus ces derniers jours donnant Marine Le Pen en tête du premier tour de la présidentielle de l'an prochain ont semé comme un vent de panique. Il faut les prendre au sérieux. Oui, une partie des travailleurs, désabusée, pleins d'une révolte aigrie par le manque de victoires contre la bourgeoisie et l'absence d’alternative visible, oui une partie des travailleurs se tourne vers qui incarne le plus vigoureusement le projet de « ruer dans les brancards ». Parce que le FN, Marine ou Jean-Marie, ce n'est jamais que ça.  


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Pour canaliser la colère populaire d’ici 2012, le système a fait le choix d’avancer le pire des exutoires : l’extrême droite. Les déclamations sécuritaires de Sarkozy et la complaisance des médias pour la famille Le Pen doivent se comprendre ainsi. Le FN, sans vergogne, affecte désormais un discours « social » ; il fait son miel de la perte de crédibilité du pouvoir, en alimentant le « tous pourris ».

Il faut cependant le répéter sans cesse : l'extrême-droite n'a jamais rien conquis dans ce pays. Ni les congés payés, ni les 35 heures, ni la Sécurité sociale, ni aucune hausse de salaires ! Et elle ne conquerra jamais rien en termes de conditions d'existence ou de progrès sociaux. Or une des grandes questions de l'heure, c'est l'attaque de l’UMP et du MEDEF contre toutes les avancées démocratiques : acquis de la Résistance et de la Libération, conquêtes du mouvement populaire. 

Ne pleurnichons donc pas sur les thèses du FN. Il veut capter la révolte ? Il souffle sur les braises ? Eh bien, volons-lui les braises !Communistes, nous mettons nos propositions au service des exigences immédiates des travailleurs. Nous voulons une grande politique publique de l’emploi et de la formation, sous le contrôle d’un pôle public bancaire, qui investirait dans le logement, l’éducation, la recherche, qui créerait les conditions d’une politique ambitieuse de développement industriel.

Puis à gauche maintenant.

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Les socialistes bas-rhinois chantent en chœur ce refrain si connu, si vieillot : « nous sommes l’opposition, l’alternative ( où plutôt l’alternance), votez à gauche, votez pour nous… »

A gauche vraiment ?

S’opposent-ils à la réforme des collectivités territoriales promue par Philippe RICHERT ? On peut en douter. Ils souhaitent transformer Strasbourg et la CUS en une Métropole. Ce vaste ensemble qui concentrerait toutes les richesses, capitaux, savoirs au sein de la CUS au détriment des territoires ruraux, de l’égalité territoriale et des services publics.

Sur le conseil unique d’Alsace ? Robert Hermann, 1er adjoint PS à la mairie n’est opposé que sur la méthode. En octobre 2008, le groupe socialiste au conseil général, s’était abstenu en octobre dernier.

Il y a consensus sur les questions politiques centrales entre les sociaux-démocrates et l’UMP.

L’exemple le plus concret reste l’affaire de Général Motors. En Juillet dernier, alors que des salariés luttaient contre la fermeture de leur boite et le chantage à l’emploi, Catherine Trautmann (adjointe en charge des questions économiques), Roland Ries (Maire PS de Strasbourg) et Jean-Philippe Maurer (député UMP) ont défendu la direction américaine de Général Motors contre les ouvriers qui luttaient et les syndicats comme la CGT qui refusaient ce diktat.

Les conseillers généraux socialistes, des élus utiles et d’opposition ?

Là, nous sommes réservés. Avec la suppression des abattements sur la taxe d’habitation, les impôts locaux ont augmenté jusqu'à près de plus de 100 € pour des familles populaires. Mais lors du vote de la taxe KENNEL, les socialistes ont voté en chœur avec la droite cette mesure contre le pouvoir d’achat, contre les familles n’arrivant plus à joindre les deux bouts. Certes, ils rétorquent qu’ils se sont fait balader par la droite. Soit ils sont malhonnêtes en assumant pas leur conviction politique, soit ils sont incompétents dans l’exercice de leur mandat. Dans tous les cas, c’est plus qu’inquiétant.

Nous ne parlerons même pas ici des écologistes, qui avec leurs positionnements sur les questions économiques notamment sur l’industrie et les retraites, leurs votes consensuels avec la droite au parlement européen et leur hégémonie anti-communiste (Montreuil et manœuvre avec le PS dans le 93 et le Val de Marne), ne constituent en rien une force politique pour changer la société et relayer la colère des classes populaires.

 

MJCF 67

Publié dans #Elections

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