Le fascisme, une affaire de classe ! Strasbourg ne tombera pas !

Publié le 5 Décembre 2016

 Le fascisme, une affaire de classe ! Strasbourg ne tombera pas !

Aujourd'hui le fascisme, avec son visage le plus "présentable", celui du Front National, pose les débats et est hégémonique dans la société. Menant à l'avant-garde les combats réactionnaires médiatiquement et de manière parlementaire, la place occupée par le FN permet le développement de groupuscules fascistes violents dans les villes de France comme à Strasbourg. Du fait que ces idées et ces attitudes sont présentes au quotidien, il est impératif d'identifier cette menace et de s'organiser à lutter contre !

Le fascisme est la conséquence de la crise générale du système capitaliste, système qui cherche alors à survivre en s’appuyant et en assumant ouvertement le sexisme, le racisme, la hiérarchie et le contrôle des individus de manière générale dans la société. Divisant et opposant le prolétariat, le fascisme promet au peuple le retour à un passé glorieux, avec travail et justice en affirmant que les responsables du malheur populaire sont les minorités ethniques, religieuses, sexuelles etc. Le fascisme s'attaque sans relâche à l'armée de réserve du Capital (chômeurs, femmes, immigrés) tout en refusant de s'attaquer au véritable responsable du malheur populaire : le capitalisme ! Quand le sage désigne la lune, le fasciste regarde le doigt. Seul l'union du prolétariat permettra une rupture avec le capitalisme. Le fascisme, lui, fera tout pour éviter cette union.

Lors de la Première Guerre mondiale, la gauche (avec des figures comme Rosa Luxemburg et Karl Liebknecht en Allemagne, ou Jean Jaurès en France) luttait contre la guerre avec pour argument le fait que l'on envoyait des ouvriers tuer d'autres ouvriers au profit des industriels et de leurs intérêts impérialistes. L'extrême droite, elle, était pour la guerre, ne voyant pas le problème d'envoyer des milliers d'enfants du peuple à la mort officiellement pour la Patrie. Charles Maurras appelait même à l'assassinat de Jean Jaurès dans l'Action Française, ce qui est malheureusement arrivé. « On croit mourir pour la Patrie, on meurt pour les industriels », écrivait Anatole France dans l'Humanité.

Les groupes fascistes ne se contentent pas d’avoir une opinion, ils la mettent en pratique. Racistes, ils attaquent en bande tous ceux qui ne sont pas blancs et ceux qui pour eux ne semblent pas Français (ce qui est assez large). Ils s’attaquent aussi aux militants communistes et anarchistes. Pour preuve, les militants de Deus Vult ("Dieu le veut" en latin / un groupuscule catholique intégriste voulant le retour de la monarchie de droit divin) se vantent souvent d'actions violentes en Alsace. Tous ceux qui défendent des intérêts contraires à ceux de la bourgeoisie (ouvriers, lycéens, étudiants en lutte) sont sous la menace de leurs coups. Leur but est d’empêcher toute mobilisation populaire dans le sens du progrès social. Parfois, ils font le travail de la police avec une liberté d’agir aussi violente qu’ils le désirent, sans jamais être ni inquiétés ni arrêtés par les forces de l’ordre. La bourgeoisie peut faire appel à eux pour casser les luttes sociales, pour attaquer les étudiants mobilisés (comme nous l'avons vu à Lyon où le GUD s'est attaqué aux étudiants qui manifestaient contre la loi Travail) ou pour attaquer les ouvriers sur les piquets de grève allant parfois jusqu’à l'assassinat.

Il n’y a rien de populaire dans le fascisme. Prétendument subversif, il demeure profondément réactionnaire. Encore aujourd’hui, il suffit de lire le programme du FN pour voir que l'intérêt servi est celui du patronat. Est-ce révolutionnaire de supprimer l’ISF, les cotisations patronales pour la sécurité sociale, la carte scolaire, les subventions aux cantines scolaires, les bourses sur critères sociaux ? Les fascistes se présentent comme des défenseurs du peuple, mais ce n’est là que des mensonges. Ils représentent les intérêts d’un système arrivé à son extrême pourrissement, le capitalisme. Pour Antonio Gramsci, le fascisme, « ne marque pas le commencement d’un monde nouveau, mais l’agonie du monde ancien ».

TOUS ENSEMBLE, ABATTONS LE FASCISME QUI GAGNE NOS RUES AVANT QU'IL NE SOIT TROP TARD !

 

Mouvement des Jeunes Communistes du Bas-Rhin et Union des Etudiants Communistes de Strasbourg

Publié dans #Antifascisme

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