Ian est libre ! La lutte contre les expulsions des étudiants et anciens étudiants de l'Université de Strasbourg continue !
Publié le 3 Mai 2015
Nous avions signalé en avril la situation d’un ancien étudiant gabonais de l’Université de Strasbourg arrêté par la police des frontières, détenu au centre de rétention de Metz et sous le coup d’une OQTF : http://uecstrasbourg.over-blog.com/2015/04/l-universite-de-strasbourg-doit-soutenir-son-ancien-etudiant-menace-d-expulsion.html.
Un recours a été fait contre la décision du Préfet de Doubs d’imposer une OQTF à l’ancien étudiant. Au cours du procès, la défense de Ian a bien montré l’intégration de l’ancien étudiant dans la vie associative et universitaire française. Elle a pu également montrer le soutien de la part de plusieurs associations et collectifs (dont la Cellule de Veille de l’UdS), qui mènent un travail remarquable contre les expulsions des sans-papiers.
A la fin du procès, l’OQTF et l’ordre de placement en centre de rétention ont été annulés et Ian a finalement pu rentrer à Strasbourg, libre.
Nous saluons la libération de Ian et la victoire des associations qui l’ont défendu. Et cela malgré le silence de la direction de l’UdS qui a raté une fois de plus une occasion d’exprimer sa solidarité envers l’un de ses anciens étudiants.
Mais la lutte contre les expulsions des étudiants étrangers continue, à Strasbourg comme partout en France. La victoire de Ian nous motive encore plus dans ce combat, car nous ne pouvons pas concevoir que des étudiants étrangers vivent la peur au ventre de se retrouver privés de papiers et d’être expulsés arbitrairement par les Préfectures. Aussi, les étudiants étrangers sont disciminés avant, pendant et après la durée de leurs études, notamment par les conditions financières inacceptables imposées par le système de Campus France et par le Décret du 6 septembre 2011, dont le seul but est de favoriser une immigration choisie et de mettre en place une sélection sociale à l’université.
Pour mettre en place l’égalité entre les étudiants français et étrangers, l’UEC se bat pour la sortie du système de Campus France et pour l’abrogation du Décret de 2011. Nous nous battons également pour que la carte étudiante devienne valable comme titre de séjour pluriannuel afin de permettre aux étrangers qui finissent leurs études de rester en France pour trouver un emploi, sans être contraints d’en chercher un qui soit forcement lié à leur parcours pédagogique. Enfin, les étrangers doivent pouvoir bénéficier du même système d’aides sociales que les français, qu’ils soient à l’université, à la recherche d’un emploi ou qu’ils en occupent déjà un.
L’Union des Etudiants Communistes de Strasbourg